Les équipements changent, l’avion reste. Daher a présenté, le 7 mai, une nouvelle évolution de son TBM. Portant la dénomination TBM 940, il remplace l’actuel TBM 930 comme appareil du haut de gamme du constructeur français. L’objectif est d’atteindre la certification de l’avion par l’EASA et la FAA d’ici le salon Aero Friedrichshafen, en avril, et débuter les livraisons dès le printemps.
Cette nouvelle version intègre une manette des gaz automatisée comme équipement standard, une première pour un turbopropulseur de cette catégorie selon le constructeur. Couplée au pilotage automatique, elle permettra d’ajuster automatiquement la puissance du moteur pour atteindre les vitesses prédéfinies dans le plan de vol, qu’il s’agisse des phases de montée, d’approche ou d’atterrissage.
Daher estime ainsi que cela permettra de diminuer la charge de travail du pilote pendant ces moments délicats, mais aussi d’optimiser le rendement du moteur PT6A-66D de Pratt & Whitney Canada. Après la mono-manette introduite en 2014 avec le TBM 900, Daher passe ainsi un palier supplémentaire avec cette auto-manette. Toujours dans cette même optique, elle sera accompagnée d’un nouvel instrument unique pour afficher plus simplement les paramètres moteurs.
Le TBM 940 se dote aussi d’un système de dégivrage automatique plus poussé. S’il détecte une formation de givre trop prononcée sur le fuselage, le pare-brise, l’hélice ou le séparateur de particules du moteur sans qu’il n’y ait d’action de la part du pilote, celui-ci s’activera.
Enfin, Daher a continué de travailler sur la cabine de son appareil, afin d’améliorer l’ergonomie. Le TBM 940 va intégrer des sièges redessinés, une isolation thermique supplémentaire pour les parois de la cabine, une nouvelle console centrale avec des rangements latéraux, une prise électrique 115V et des ports USB supplémentaires.
Avec le TBM 940, Daher compte bien redynamiser un peu les ventes de son turbopropulseur. En effet, si le TBM 910 s’est bien tenu l’an dernier, le TBM 930 a perdu le quart de son nombre de livraisons (et donc de commandes) en 2018 par rapport 2017.