• Login
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
No Result
View All Result
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
No Result
View All Result
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » Le Super Etendard Modernisé, opérationnel jusqu’au bout

Le Super Etendard Modernisé, opérationnel jusqu’au bout

Helen Chachaty Helen Chachaty
21 mars 2016
dans Défense & Espace
Temps de lecture : 5 mins read
© Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation - Tous droits réservés

© Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation - Tous droits réservés

Partager sur FacebookPartager sur XPartager sur Linkedin

Aux dires de certains, il n’y aurait jamais eu autant de monde présent sur le pont d’envol du Charles de Gaulle qu’en ce 16 mars 2016. Le dernier Super Étendard Modernisé (SEM), l’exemplaire 1, a été catapulté dans l’après-midi, juste avant le retour du porte-avions à son port base de Toulon. A son bord, le commandant de la flottille 17F, aux ordres du commandant du bâtiment, le capitaine de vaisseau Eric Malbrunot. La fin d’une ère pour le Super Étendard, après 42 années au service de l’aéronavale.

« Je suis un peu triste, mais pas nostalgique », confie un pilote de la flottille 17F, en ajoutant : « On commence à s’habituer à la machine, à être à l’aise, mais c’est la fin d’une époque. Il ne faut pas tomber dans la nostalgie justement, c’est un avion qui a été magique pour des générations de pilotes et de techniciens. Il était à côté du Crouze (F-8P Crusader, NDLR) à la pointe de la marine, mais maintenant il faut faire place au Rafale. Il faut le garder en mémoire, lui rendre un bel hommage, ce qu’on a fait rien qu’en faisant cette dernière mission opérationnelle, on a prouvé qu’il était encore vaillant ».

Les huit derniers SEM embarqués à bord du porte-avions pour le déploiement Arromanches 2 ont effectué environ 1 000 heures de vol en quatre mois, à un rythme relativement soutenu, soit un vol tous les trois jours par pilote pour la partie opérationnelle. « On a effectué les missions qu’on nous a demandées, on sortait tous les jours avec au moins une patrouille par jour », détaille le pilote. Le but pour les 120 personnels de la flottille, dix pilotes, 110 mécaniciens, dont deux officiers renseignement, c’était bien de tenir dans la durée, à l’image de l’ensemble du groupe aérien embarqué (voir Un bilan opérationnel « très positif » pour le porte-avions Charles de Gaulle ). « La machine est endurante, l’homme un peu moins », rappelle le pilote de SEM.

Du côté des mécaniciens, si certains sont du même avis et ne laissent pas de place à la tristesse, pour d’autres, qui ont fait l’intégralité de leur carrière sur le Super Étendard Modernisé, la remise en question est parfois plus difficile. « Il y a des techniciens qui ne souhaitent pas être transformés sur Rafale et/ou qui s’estiment trop âgés. On a de toute manière besoin d’une petite équipe pour démanteler les SEM, d’autres seront ré-orientés vers les hélicoptères ou la patrouille maritime », explique le capitaine Alexandre, commandant adjoint technique de la 17F.

Tous s’accordent à dire que le SEM est un avion « fiable et robuste », même s’il a « l’âge de ses artères ». Du côté des « cochers » (pilotes, NDLR) on loue la compétence des mécaniciens, qui travaillent « de manière exceptionnelle », avec le résultat d’une disponibilité « remarquable » pour un avion de cette génération. « Je partais complètement serein », déclare l’un des pilotes de la 17F. Le fait d’être un monomoteur n’aurait visiblement pas causé d’inquiétudes outre-mesure, les pilotes faisant état d’un moteur « ultra-fiable et très protégé ». Les limitations en termes d’emport d’armement – dues aux contraintes à l’appontage – n’ont pas empêché les chasseurs d’ancienne génération d’effectuer des missions quasiment comparables à celles des Rafale.

« On n’a eu aucune panne liée à l’âge de l’avion ou au fait que ce soit sa fin de vie », déclare le capitaine Alexandre. Pannes électriques en vol, fuite hydraulique, appontage dur, ce type de « pépin » n’a pourtant pas empêché les avions d’afficher un taux de disponibilité de l’ordre de 88%. Et si l’utilisation du pod de désignation laser Damoclès a semble-t-il posé quelques difficultés, l’Atlis II a quant à lui continué à faire ses preuves sur SEM, notamment lors des missions de nuit.

Le passage du Super Étendard Modernisé se fait progressivement et a été anticipé bien en amont. Les pilotes et les mécaniciens se font transformer sur Rafale au gré des flux RH, afin de pouvoir être opérationnels à la rentrée prochaine et de gérer au mieux la fin de vie du SEM tout en alimentant le cursus Rafale. « On va s’appuyer sur ce qu’ont fait les anciennes flottilles, on a beaucoup de retours d’expérience de pilotes déjà transformés, qui permet d’identifier tous les pièges à éviter sur un avion à commandes électriques, bimoteur », explique l’un des pilotes de la 17F. Premier piège, les commandes de vol : « L’avion nous parle, on connaissait très bien le domaine de vol de notre avion, on savait très bien quand on allait titiller les bordures », énonce le pilote, alors que le Rafale « s’auto-limite et exploite le domaine de vol tout seul ». Le passage d’un mono- à un biréacteur ne se fera pas sans quelques adaptations non plus, tout comme la manière d’effectuer les missions : « Le Rafale est très bien fait, très bien pensé pour assister le pilote dans le pilotage, pour qu’il puisse se concentrer sur le système d’armes et passer plus de temps ‘la tête dans la cabine’. Sur le SEM c’est plutôt de l’ordre de 70% de pilotage et 30% de cabine, alors que c’est l’inverse sur Rafale. »

Deux jeunes pilotes sont venus faire leur transformation sur Super Étendard Modernisé et pour « vieillir à l’appontage », à l’image de ce qui avait cours à la fin de vie du Mirage F1 dans l’armée de l’air. L’objectif était tout autant de gérer le flux RH sur la formation Rafale que de « se faire la main » sur un avion vieillissant. « Ils n’ont pas perdu de temps car ils ont quand même acquis une certaine expérience, même avec un avion d’ancienne génération. » Du côté des mécaniciens, de jeunes « patrons d’appareil » ont également été intégrés cette année, la moitié par choix, l’autre moitié en fonction des places disponibles. Comme le démontre le commandant adjoint technique de la 17F, l’expérience est concluante : « Tout le monde s’accorde à dire qu’on apprend les bases de la mécanique plus facilement que sur Rafale. Ça permet vraiment d’apprendre progressivement et le passage sur Rafale se fera sans aucun souci ».

Sur les huit Super Étendard Modernisés qui ont participé à ce dernier déploiement, trois sont arrivés en bout de potentiel, dont un qui n’a finalement pas été remis en état après un appontage dur. Les cinq autres ont encore un potentiel d’environ 1 000 heures de vol et vont rester sur la base de la 17F, à Landivisiau. « On continue les entraînements au niveau des qualifications, on va pousser jusqu’au bout », explique le pilote. Certains personnels navigants vont partir sur Rafale dans la foulée, mais la formation et l’entraînement à la qualification de chef de patrouille ne s’arrête pas. Des travaux d’infrastructures sur la base vont permettre d’accueillir les premiers Rafale à l’été.

Quant aux commémorations en l’honneur du SEM, elles vont s’articuler autour de meetings, dont le programme n’est pas encore complètement calé, avec une cérémonie qui devrait avoir lieu le 12 juillet prochain, avant, peut-être, un dernier passage remarqué au-dessus des Champs-Élysées à l’occasion du défilé du 14 juillet. Dans tous les cas, tous les SEM ne seront pas démantelés, grâce à un « beau travail de valorisation ». « C’est un avion mythique, il a un sacré historique et je pense que tout le personnel de la 17 en est fier », conclut le capitaine Alexandre.

Mots clés : Charles de GaulleMarine nationalePorte-avions

À lire également

Image © Embraer
Avions militaires

La République tchèque signe le contrat d’acquisition de ses deux Embraer KC-390

25 octobre 2024
ALERTAVIA

La Turquie veut accélérer sur le dossier des Eurofighter

18 octobre 2024
© Airbus Defence and Space
Défense & Espace

Airbus planifie 2 500 suppressions d’emplois dans sa division Defence & Space

17 octobre 2024
ALERTAVIA

Airbus Defence and Space va supprimer 2500 postes en Europe

16 octobre 2024
Photo © Embraer
Avions militaires

Comment le C-390 d’Embraer efface méticuleusement son concurrent direct

15 octobre 2024
Photo © Dassault Aviation - C. Cosmao
Avions militaires

Dassault Aviation se lance dans le développement d’un drone de combat furtif pour accompagner le Rafale F5

9 octobre 2024
ALERTAVIA

HAL livre un premier moteur AL-31FP produit sous licence

9 octobre 2024
Photo © Saab
Industrie de défense

Saab veut placer son GlobalEye en Corée dans le cadre de la compétition AEW&C II

3 octobre 2024

Le Livre Blanc

© Flughafen München

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE
TEST

L'actualité aéronautique en continu

TAP M&E se lance dans la maintenance des moteurs LEAP-1A

28 octobre 2024

airBaltic met fin à ses opérations ACMI-in

28 octobre 2024

Les compagnies AirAsia affichent de solides performances au 3e trimestre

28 octobre 2024

Tarmac Aerosave se rapproche d’International Aerospace Coatings en Espagne et va recycler trois nouveaux Airbus A380 en France

28 octobre 2024

La République tchèque signe le contrat d’acquisition de ses deux Embraer KC-390

25 octobre 2024
ADVERTISEMENT

Les articles les plus lus

Photo © Tarmac Aerosave

Tarmac Aerosave se rapproche d’International Aerospace Coatings en Espagne et va recycler trois nouveaux Airbus A380 en France

28 octobre 2024
Le programme 787 est le seul programme de la division Aviation Commerciale à fonctionner normalement actuellement. L'augmentation des cadences de production est en cours et devrait permettre de passer de quatre à cinq appareils produits par mois d'ici la fin de l'année. © Boeing

La grève continue et les résultats plongent chez Boeing

24 octobre 2024
© Vueling

« Nous allons consolider en 2025 le programme de 2024 », Charlotte Dumesnil, directrice commerciale de Vueling

22 octobre 2024

TAP M&E se lance dans la maintenance des moteurs LEAP-1A

28 octobre 2024
Image © Embraer

La République tchèque signe le contrat d’acquisition de ses deux Embraer KC-390

25 octobre 2024

TAP M&E se lance dans la maintenance des moteurs LEAP-1A

28 octobre 2024
  • Qui sommes-nous ?
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies
<!--Publicité et autres services sur le site-->

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour accéder à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
No Result
View All Result
  • Login
S'ABONNER
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

Ce site Internet utilise des cookies. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Consultez notre Politique de confidentialité et notre Politique de cookies.