C’est une décision logique compte tenu de la forte expérience acquise avec le nEUROn depuis plus de 10 ans. Dassault Aviation va développer un drone de combat furtif qui sera complémentaire du futur standard F5 du Rafale attendu durant la prochaine décennie.
L’annonce a été officialisée par le ministre des Armées et des Anciens Combattants Sébastien Lecornu le 8 octobre à l’occasion d’une cérémonie sur la base aérienne de Saint-Dizier célébrant les 60 ans des Forces aériennes stratégiques (FAS), en présence du général Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), et d’Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation.
Dans le même temps, Sébastien Lecornu a annoncé que les études de développement du standard F5 du Rafale « ont été notifiées aux industriels il y a quelques semaines ». Les Rafale F5 seront encore plus connectés que ceux produits au standard F4.2 mais ils seront surtout compatibles avec le futur missile nucléaire hypersonique ASN4G qui remplacera l’ASMP à horizon 2035.
« Ce drone de combat furtif, concomitamment au Rafale F5, contribuera à la supériorité technologique et opérationnelle des ailes françaises à partir de 2033. Il n’est pas anodin qu’il soit lancé aujourd’hui, alors que sont célébrés les 60 ans de la première alerte opérationnelle des FAS et alors qu’ont été célébrés en juin dernier les 90 ans de l’AAE : en aéronautique, domaine complexe par excellence, l’avenir a des racines profondes et l’innovation s’appuie sur l’expérience. Dassault Aviation et ses partenaires sont fiers de servir les Armées et la DGA ; leur confiance renouvelée nous honore et nous oblige », a annoncé Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation.
L’avionneur précise que le drone sera polyvalent, « adapté au combat collaboratif » et qu’il disposera des technologies de furtivité, de contrôle autonome et d’une capacité d’emport en soute.
Le démonstrateur de drone de combat nEUROn de Dassault Aviation avait réalisé cinq grandes campagnes de vols réussies depuis 2012, démontrant ses capacités de furtivité, de manoeuvrabilité au combat, de combat collaboratif et de tir d’armement depuis une soute interne. Plus de 170 vols d’essai ont ainsi été effectués à ce jour. Ce programme était mené par l’avionneur français en coopération avec la Suède, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et la Suisse.