• Login
S'ABONNER
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
No Result
View All Result
Le Journal de l'Aviation
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
No Result
View All Result
Le Journal de l'Aviation
 

Le Journal de l'Aviation » Industrie aéronautique » L’E-2C Hawkeye, les yeux et les oreilles de l’aéronavale

L’E-2C Hawkeye, les yeux et les oreilles de l’aéronavale

Helen Chachaty Helen Chachaty
23 mars 2016
dans Défense & Espace
Temps de lecture : 4 mins read
© Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation - Tous droits réservés

© Helen Chachaty / Le Journal de l'Aviation - Tous droits réservés

Partager sur FacebookPartager sur XPartager sur Linkedin

Alors que Rafale et Super Étendard Modernisés se préparent à prendre les airs depuis le porte-avions Charles de Gaulle, l’E-2C Hawkeye fait tourner son rotodôme et ses deux hélices dans un bruit assourdissant. Catapulté en premier à une vitesse de 100 noeuds pour « préparer le terrain » dans l’espace aérien, il sera le dernier à apponter en fin de mission.

Le turbopropulseur aux ailes repliables est à la Marine nationale ce que l’E-3F est à l’armée de l’air, une redoutable plateforme de détection et de commandement aéroporté. Capable de détecter et de pister toute cible aérienne dans un rayon de 300 nautiques, l’E-2C n’a pas usurpé son surnom « d’oeil de faucon », notamment grâce à son rotodôme, estampillé d’une ancre de marine, qui abrite un radar à 360°. Pour remplir sa mission de détection et de transmission, le Hawkeye a à sa disposition, six postes VHF/UHF, dont trois cryptés, deux postes HF, des systèmes de liaison de données L11 et L16, une liaison SATCOM, un radar, un IFF et un système d’écoute électronique/détection passive. Un chat satellitaire, intégré depuis trois ans, permet de compléter le dispositif.

La mission de guet aérien est réalisée par un équipage composé de cinq personnels. Un pilote, un co-pilote et trois tacticiens en place arrière. Si tous ont des rôles différents, ils partagent tout de même des notions de mécanique, et sont capables d’assurer le ravitaillement de leur avion, tout en ayant chacun un rôle précis dans le domaine de la sécurité. Un équipage « autosuffisant ».

« A l’avant les deux personnes sont interchangeables, l’un des deux pilotes fait aussi du tactique et s’occupe de l’échange de situation tactique avec l’arrière et les autres bâtiments », explique l’un des pilotes de la flottille 4F, qui met en oeuvre les trois E-2C Hawkeye de la Marine nationale. Ces pilotes ne disposent pas de siège éjectable, mais d’un harnais, d’un radeau de sauvetage et d’un parachute. D’autres matériels de secours d’urgence pour l’équipage comprennent également une bouteille d’oxygène, portée avec la combinaison de vol et qui permet une autonomie de « quatre à cinq bouffées » en cas d’accident.

A l’arrière, les trois tacticiens se répartissent entre le RO (Radar officer), l’ACO (Air control officer) et le CICO (Combat information center officer). Au centre, le CICO, chef de mission, est en charge de la gestion des différentes radios et assure la coordination tactique. A sa droite, le RO, qui assure une partie tactique, tout en s’occupant du radar, des éventuelles pannes de l’avion ainsi que d’une partie du contrôle de chasse. A gauche du CICO, à l’arrière, l’ACO est responsable des liaisons de données et du contrôle de chasse.

« L’idée c’est de faire de la ‘transmission utile’, de pouvoir transmettre les informations pertinentes aux bonnes plateformes, d’où la nécessité d’avoir quelqu’un qui fait le tri en amont », détaille l’un des tacticiens, pour éviter que les calculateurs n’explosent sous la charge des informations à traiter. L’interface homme machine, « gros plus de cet avion », comme le souligne le tacticien, a été conçue de manière à faciliter le plus possible la réception, le tri et la transmission des informations recueillies. Une sorte « d’iPhone des années 80 », comme le décrit non sans un sourire le tacticien.

Pour contrer le bruit ronflant et continuel à l’intérieur de l’avion, dû notamment à l’énorme système de réfrigération, l’équipage jongle en permanence avec les fréquences pour communiquer à deux, trois interlocuteurs, parfois plus, tout en captant les signaux extérieurs. La tâche la plus ardue est réservée au CICO, le « point nodal » avec le pilote, il est de toutes les « boucles » et doit réussir à travailler en dissociant parfois jusqu’à dix radios. Toute la difficulté est donc de gérer l’ensemble des messages reçus et transmis, parfois en simultané, le tout dans un espace exigu – ce qui ne semble pourtant pas déranger outre mesure les personnels les plus grands de la flottille.

La plus-value de l’E2C réside dans sa capacité à produire une analyse immédiate de la situation. Un avantage renforcé par l’aptitude du radar à être opérationnel de manière extrêmement rapide. Là où l’ensemble des systèmes de l’AWACS n’atteignent leur pleine capacité opérationnelle qu’au bout d’une bonne heure, l’équipage du Hawkeye sait « dès le tour avion » si le radar va fonctionner ou non, en ayant la possibilité de le tester de manière réelle avant le catapultage.


© Helen Chachaty / Le Journal de l’Aviation – tous droits réservés

Plus ancienne flottille embarquée dont les origines remontent à 1918, la 4F fonctionne à flux tendu, ne disposant que de trois avions, dont un est en permanence en chantier de révision. La taille de la flotte ne permet de fait pas une filière dédiée au Hawkeye. L’affectation se fait en fonction des besoins et des flux RH de la Marine nationale et si certains pilotes peuvent se retrouver à la 4F après avoir échoué dans la filière chasse, il y a cependant « autant de cursus que de personnes ». Un nouveau pilote intègre la flottille tous les deux à trois ans et peut y rester jusqu’à 15 ans.

Pour les tacticiens, la formation se fait en continu, les plus jeunes débutent par le poste de RO, avant pouvoir passer ACO environ un an et demi plus tard. La montée en compétences et en gestion de mission vers le poste de CICO se fait ensuite sur une période d’environ deux ans.

Indissociable du porte-avions, l’E-2C, ainsi qu’une grande partie de la flottille 4F, est de tous les déploiements du Charles de Gaulle, dont il assure la protection. « Le Hawkeye, c’est l’oeil de la force », peut-on parfois entendre, une manière de rappeler le rôle essentiel de l’avion de guet aérien dans toute opération aéronavale.

Mots clés : Charles de GaulleMarine nationalePorte-avions

À lire également

Image © Embraer
Avions militaires

La République tchèque signe le contrat d’acquisition de ses deux Embraer KC-390

25 octobre 2024
ALERTAVIA

La Turquie veut accélérer sur le dossier des Eurofighter

18 octobre 2024
© Airbus Defence and Space
Défense & Espace

Airbus planifie 2 500 suppressions d’emplois dans sa division Defence & Space

17 octobre 2024
ALERTAVIA

Airbus Defence and Space va supprimer 2500 postes en Europe

16 octobre 2024
Photo © Embraer
Avions militaires

Comment le C-390 d’Embraer efface méticuleusement son concurrent direct

15 octobre 2024
Photo © Dassault Aviation - C. Cosmao
Avions militaires

Dassault Aviation se lance dans le développement d’un drone de combat furtif pour accompagner le Rafale F5

9 octobre 2024
ALERTAVIA

HAL livre un premier moteur AL-31FP produit sous licence

9 octobre 2024
Photo © Saab
Industrie de défense

Saab veut placer son GlobalEye en Corée dans le cadre de la compétition AEW&C II

3 octobre 2024

Le Livre Blanc

© Flughafen München

Téléchargez le nouveau livre blanc « Où exporter en 2025 ? » pour les entreprises aéronautiques et spatiales

BUSINESS FRANCE
TEST

L'actualité aéronautique en continu

TAP M&E se lance dans la maintenance des moteurs LEAP-1A

28 octobre 2024

airBaltic met fin à ses opérations ACMI-in

28 octobre 2024

Les compagnies AirAsia affichent de solides performances au 3e trimestre

28 octobre 2024

Tarmac Aerosave se rapproche d’International Aerospace Coatings en Espagne et va recycler trois nouveaux Airbus A380 en France

28 octobre 2024

La République tchèque signe le contrat d’acquisition de ses deux Embraer KC-390

25 octobre 2024
ADVERTISEMENT

Les articles les plus lus

Photo © Tarmac Aerosave

Tarmac Aerosave se rapproche d’International Aerospace Coatings en Espagne et va recycler trois nouveaux Airbus A380 en France

28 octobre 2024

Safran Aircraft Engines fortement poussé par les services au troisième trimestre

25 octobre 2024
Photo © Le Journal de l'Aviation - tous droits réservés

La solution PREDICARE de Revima entre chez Asia Digital Engineering

24 octobre 2024
Le programme 787 est le seul programme de la division Aviation Commerciale à fonctionner normalement actuellement. L'augmentation des cadences de production est en cours et devrait permettre de passer de quatre à cinq appareils produits par mois d'ici la fin de l'année. © Boeing

La grève continue et les résultats plongent chez Boeing

24 octobre 2024
© Vueling

« Nous allons consolider en 2025 le programme de 2024 », Charlotte Dumesnil, directrice commerciale de Vueling

22 octobre 2024

TAP M&E se lance dans la maintenance des moteurs LEAP-1A

28 octobre 2024
  • Qui sommes-nous ?
  • Mentions légales
  • CGV
  • Politique de confidentialité
  • Cookies
<!--Publicité et autres services sur le site-->

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

ESPACE ABONNÉ

Connectez-vous pour accéder à tous les articles payants du Journal de l'Aviation.

Forgotten Password?

Retrieve your password

Please enter your username or email address to reset your password.

Log In
No Result
View All Result
  • Login
S'ABONNER
  • Industrie aéronautique
  • Transport aérien
  • MRO & Support
  • Défense & Espace
  • Emploi & Formation
  • Décarbonation de l’aviation
  • Les Éditos
  • Les Focus
  • Les Interviews
  • Les Reportages
  • Les Podcasts

Copyright © 2024 LE JOURNAL DE L'AVIATION - tous droits réservés - Le Journal de l'Aviation, média français de référence couvrant l'actualité de l'industrie aéronautique, l'aviation commerciale, l'aviation d'affaires, les services MRO et après-vente, le financement et la location d'aéronefs civils, l'aéronautique de défense et l'industrie spatiale. Toute reproduction, totale ou partielle et sous quelque forme ou support que ce soit, est interdite sans autorisation écrite spécifique du Journal de l’Aviation.

Ce site Internet utilise des cookies. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Consultez notre Politique de confidentialité et notre Politique de cookies.