Thales lance ce 13 juin une version « ultra-tactique » de son radar de courte portée Ground Master 60, présenté comme « le seul radar multimissions capable de détecter tout type de cible depuis un porteur en mouvement ». Destinée à être associée à des systèmes d’armes courte et très courte portée, cette nouvelle version devrait permettre d’offrir « une meilleure maîtrise de la situation aérienne », selon l’équipementier français.
« C’est le seul radar capable de faire de la veille en roulant », déclare Peter Terpstra, responsable de la politique produits des radars militaires. « L’idée, c’est de pouvoir le transporter et de continuer à faire de la veille, pour protéger un convoi en mouvement par exemple », explique-t-il. L’électronique a de fait été rendu plus robuste, afin d’être véritablement « tout terrain » et de pouvoir être déployé aussi bien pour la défense d’un site à haute valeur qu’un convoi stratégique, ou encore compléter la surveillance radar.
D’une portée de 80 kilomètres, la version compacte du GM60 est capable d’offrir une situation aérienne en deux minutes, là où le GM200 nécessite quinze minutes après la mise en route, une à deux heures pour le GM400. « Nous avons travaillé sur la facilité d’utilisation, avec un radar qui ‘s’adapte’ lui-même à son environnement, sans avoir forcément besoin d’un expert radar pour le mettre en oeuvre », expose le responsable. Quant à la maintenance, celle-ci se réalise entre autres à l’aide d’un reporting à distance, qui permet au radar » d’indiquer ce qu’il faut emmener pour le réparer ».
A bord, les équipements ont été réduits au strict minimum, le « package » n’excédant pas les 3,5 tonnes, ce qui le rend plus aisément transportable que ses « grands frères », les GM400 et GM200. « Nous avons souhaité favoriser l’hypermobilité. Pas de mât, pas d’opérateurs, qui sont à côté dans un autre véhicule, nous n’avons gardé que le générateur, qui nous offre une autonomie de 10 heures, une radio, un climatiseur et le radar en lui-même », détaille Peter Terpstra. Cette version « ultra-tactique » étant intégrée dans une famille de radars, l’architecture (radar, interfaces) reste la même.
Une capacité présentée comme « unique » sur le marché, qui intéresserait déjà certains clients. « Il y a évidemment un marché pour ce type de produits », nous explique-t-on chez Thales, sans vouloir en dire plus. Dans le cas où un ou plusieurs contrats seraient signés cette année, les premiers exemplaires devraient alors être prêts d’ici fin 2018/début 2019.