Le Tigre exposé sur le stand du ministère de la Défense au salon Eurosatory était accompagné d’une roquette de précisions métrique (RPM), qui devrait être mise en service sur l’hélicoptère d’attaque de l’ALAT à l’horizon 2020.
Présentée comme une solution intermédiaire entre le canon de 30mm et le missile antichar Hellfire, la RPM est destinée aux cibles légères type pick-up. « Elle est plus précise que le canon et moins chère que le missile », explique-t-on, en précisant que le besoin a émergé suite aux différents retours d’expérience conduits en OPEX.
La roquette est conçue par TDA, filiale de Thales, depuis 2010. Trois programmes d’études amont alloués par la DGA ont été nécessaires pour développer l’armement qui équipera à terme les Tigre HAD. Sa particularité, un système d’induction « qui permet de ne pas avoir de connexion entre la roquette et le lance roquette ». Ce facteur permet notamment de réduire le temps de rechargement des paniers, divisé « facilement par 4, voire 5 ».
Le « tir de synthèse » de la RPM avait été réalisé début 2014 sur un site de la DGA Essais de missiles. La phase de qualification devrait débuter prochainement.
L’actualisation de la loi de programmation militaire prévoit en outre l’étude de « l’intégration accélérée d’une roquette de précisions métrique pour s’adapter aux engagements actuels ». Un coût d’intégration de 112 millions d’euros, 64 millions seraient consacrés au développement et à la production d’un millier de roquettes, le reste (48 millions) serait alloué aux opérations d’intégration sur les 24 Tigre HAD au standard 2, selon un rapport de l’Assemblée nationale.