Deux hélicoptères Caracal de l’EH 1/67 « Pyrénées » défileront dans une configuration inédite lors du 14 juillet, alignés sur les nacelles de ravitaillement en vol d’un MC-130J du 67th Special operations squadron de l’US Air Force. Une première pour le défilé du 14 juillet, placé cette année sous la thématique de l’engagement, 20 ans après la professionnalisation des armées.
Les forces spéciales aux commandes du MC-130J déclarent être « honorées d’avoir été invitées à prendre part au défilé et à représenter les Etats-Unis, pour réaffirmer les liens entre les deux pays ». « C’est l’aboutissement et la démonstration aux yeux du grand public d’une capacité détenue en France, utilisée à maintes reprises dans le cadre des opérations au Sahel. Cette invitation à l’occasion du défilé aérien est un retour des choses et c’est avec fierté que nous allons voler à leurs côtés », indique-t-on au sein du « Pyrénées ».
Le ravitaillement en vol des hélicoptères est en effet une capacité-clé pour l’armée de l’air, notamment dans la bande sahélo-saharienne (BSS), un territoire aux grandes élongations, au-dessus duquel les Caracal effectuent aussi bien des missions de transport que de récupération de personnel ou d’appui-feu. Si les manoeuvres de ravitaillement en vol ont été l’objet d’entraînements réguliers avec des KC-130J italiens et américains depuis 2008, une nouvelle étape a été franchie à l’automne 2015, avec un premier ravitaillement en vol en mission opérationnelle dans la BSS. Opération renouvelée régulièrement depuis avec le soutien des forces aériennes américaines. Petit par sa taille mais grand par le spectre de ses missions, le « Pyrénées » a par ailleurs récemment été intégré au Commandement des opérations spéciales, pour qui la capacité de ravitaillement en vol représente un atout supplémentaire.
Si le travail en coopération entre les forces aériennes américaines et françaises est devenu « commun », un certain nombre d’heures ont été consacrées à la planification et à la préparation de ce vol spécial, la tenue de position sur un défilé aérien étant « particulière et ne ressemblant en rien ou très peu aux types de formations que nous utilisons en vol tactique », selon l’escadron.
De fait, le défilé devant le grand public et les autorités politiques et militaires nécessite un « haut niveau de coordination construit à travers la communication et la confiance mutuelle », deux aspects qui ont été renforcés au fil du temps et des opérations menées en coopération entre la France et les Etats-Unis. « Il s’agira d’être très attentifs à notre vitesse et à la trajectoire pour assurer une déconfliction appropriée avant, pendant et après le passage au-dessus des Champs-Elysées », explique un aviateur de 67th SOS.
Du côté des hélicoptéristes, on indique « qu’en plus de la tenue de formation et du timing, il faut garder un oeil averti, ou plutôt une oreille sur les communications. Un tel dispositif doit être géré de manière impeccable par les organisateurs, aussi les participants que nous sommes doivent être prêts à réagir à n’importe quel cas « non-conforme » de manière appropriée et immédiate ». L’EH ajoute que « les exigences en tenue de position, que ce soit par rapport au C-130 ou à l’autre Caracal sont importantes, d’autant que la position qui sera tenue reste relativement proche des turbulences générées par les turbopropulseurs du C-130 ».
Le trio du box représentant l’engagement BSS/RCA défilera tout à la fin du défilé aérien de clôture, avant l’animation de clôture et le tableau final.