C’est l’un des essais « les plus significatifs » mené par le Strategic capabilities offices du Pentagone, en partenariat avec le Naval air system command, l’aérolargage d’un essaim de micro-drones depuis des F/A-18 Super Hornet. La manoeuvre s’est tenue en octobre 2016 et impliquait trois F/A-18 Super Hornet, qui ont « libéré » un total de 103 micro-drones Perdix au-dessus du polygone d’essais de China Lake, en Californie.
Selon le Pentagone, l’ensemble des drones se serait comporté de manière « collective », avec des capacités d’adaptation en matière de vol en formation et « d’auto-réparation ». Les aéronefs n’auraient pas été pré-programmés de manière individuelle, mais de façon à répondre de manière « unanime », en adaptant le comportement de vol en fonction de la mission.
Les micro-drones Perdix ont à l’origine été conçus par des étudiants ingénieurs du MIT, puis ont été reconfigurés et adaptés aux applications militaires. Développés sur la base des technologies de smartphones, les aéronefs peuvent atteindre la vitesse Mach 0.6 et affichent des capacités de résistances aux chocs (notamment lors de la phase de largage), ainsi qu’à des températures pouvant aller jusqu’à -10°.
L’essaim de drones est un concept qui fait son chemin en France également, toutefois à un stade moins avancé qu’aux États-Unis. Des industriels travaillent sur ce concept, en partenariat notamment avec le Centre d’expertise aérienne militaire. Si le projet en cours concerne pour l’instant le largage d’un seul drone, pour des missions de reconnaissance, de surveillance ou encore de SAR, l’avenir s’orienterait bien vers le largage d’un « essaim de drones ». (A ce sujet, lire : Un drone aérolargable au service des opérations aériennes)