Bombardier n’est pas encore sorti de ses difficultés, comme en témoignent ses résultats pour le deuxième trimestre et le premier semestre. Ceux-ci sont souvent en perte, toujours en baisse, mais l’avionneur affirme voir la lueur au bout du tunnel grâce au programme CSeries qui commence enfin à générer du chiffre d’affaires.
Il a également annoncé une restructuration de la commande d’Ilyushin Finance Co, une déception pour Bombardier mais qui permet d’éviter l’annulation pure et simple. IFC hésitait en effet à maintenir sa commande pour 32 CS300 et dix options en raison notamment de ses difficultés à trouver un moyen de financer ces appareils. Fortement réduite, elle ne compte plus désormais que vingt CS300 et un Q400, ainsi que des options sur cinq Q400 supplémentaires.
Quant aux revenus du groupe, ils sont en retrait de 8,9% à 8,2 milliards de dollars au premier semestre, notamment en raison de la baisse des recettes dans le secteur des avions d’affaires, liée aux réductions de cadences sur les Global 5000 et 6000 décidée en 2015 (parallèlement à l’abandon du Learjet 85). Le résultat opérationnel affiche une perte de 195 millions de dollars et le résultat net est déficitaire de 628 millions de dollars, quand ces deux indicateurs étaient encore positifs l’année dernière.
Concernant la seule branche Aéronautique, le chiffre d’affaires du semestre perd 10% à 5 milliards de dollars et le résultat opérationnel est divisé par cinq à 56 millions de dollars. Bombardier précise que son book to bill est à 1 et que sa marge opérationnelle s’est améliorée dans le secteur des avions d’affaires, témoignant de la justesse de ses décisions de 2015. Il a livré 73 jets sur la période. En parallèle, 69 avions commerciaux ont été remis, dont le premier CS100. Cette livraison a été hautement symbolique pour le programme mais elle est aussi de premier ordre pour les comptes de l’avionneur canadien puisque le CSeries génère désormais des recettes, qui viendront également soutenir l’activité Aérostructures.