WheelTug a annoncé le 10 janvier que son programme de certification avait été approuvé par la FAA. L’équipementier va donc pouvoir le lancer en vue d’une certification en 2018, qui se fera sous la forme d’un certificat de type supplémentaire (STC – Supplemental type certificate). Il envisage une entrée en service à la fin de l’année prochaine, avec un système adapté au Boeing 737NG.
WheelTug développe en effet un système d’e-taxiing, dont l’objectif est de remplacer les tracteurs avions et les moteurs pour faire avancer ou reculer l’appareil au sol. Il s’agit d’installer des moteurs électriques à la roulette de nez, ce qui permet d’éviter la consommation de carburant durant le roulage. Outre ses bénéfices environnementaux, WheelTug estime que le gain économique pourrait dépasser un million de dollars par an et par avion et permettre aux appareils de réduire de jusqu’à vingt minutes leur temps au sol.
Initialement, le système WheelTug ne sera disponible que sur 737NG mais la société de Gibraltar prévoit de développer d’autres versions adaptées à différents types d’avions. Vingt-deux compagnies aériennes ont déjà été suffisamment intéressées pour signer des commandes et le carnet compte déjà des engagements pour près d’un millier de systèmes. Parmi les clientes, on compte KLM, Aigle Azur, Alitalia, Icelandair, El Al ou Volaris.
Safran et Honeywell ont travaillé sur un système similaire mais fixé au train principal, l’EGTS (Electric Green Taxiing System) depuis quelques années et avaient même présenté un démonstrateur à l’édition 2013 du salon du Bourget. Cependant, après avoir confirmé un retard deux ans dans le programme et une date de certification en 2018 également, les deux partenaires se seraient séparés et le programme aurait été suspendu – selon les informations recueillies par le magazine Flight au salon de Farnborough 2016.
Un autre système, le TaxiBot développé par le consortium israélien IAI, est déjà certifié sur 737 et devrait prochainement pouvoir être utilisé avec la famille A320. Il repose sur une philosophie un petit peu différente, recourant toujours à l’énergie électrique mais maintenant également l’utilisation d’un tracteur (contrôlé du cockpit par le pilote).