La ligne de production A330 va tourner au ralenti. Airbus a annoncé le 27 avril, lors de la publication de ses résultats trimestriels, qu’il allait réduire les cadences de sa ligne d’assemblage dès cette année. L’objectif est d’atteindre une soixantaine d’A330 livrés en 2018 et cinquante en 2019, contre 67 en 2017.
Airbus assure que la transition A330ceo-A330neo se déroule comme prévu et « à bon rythme ». En revanche, les commandes ne suivent pas. Après trois années relativement bonnes pour le programme (avec plus d’une centaine d’avions commandés en brut à chaque fois et jusqu’à 174 en 2014), 2017 a été très calme, avec des accords sur 25 appareils seulement.
Cette année, l’A330 n’a pas encore réussi à convaincre. Pire, le programme a enregistré des annulations pour six A330neo (de la part d’Hawaiian) et n’est pas non plus parvenu à conserver l’intérêt d’American Airlines pour les long-courriers d’Airbus puisque la compagnie américaine a officialisé l’annulation de sa commande d’A350 et ne l’a pas reportée sur l’A330neo mais sur le 787.
Toutefois, de bonnes nouvelles sont à venir, à commencer par la livraison du tout premier A330neo prévue pour cet été à TAP Air Portugal. Par ailleurs, le ralentissement des cadences va permettre à Airbus de patienter jusqu’au début des années 2020, date à laquelle une grande vague de remplacement est attendue.