Les ailes de l’A380 vont de nouveau faire l’objet d’une attention particulière. L’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a publié une proposition de directive de navigabilité le 5 juillet concernant vingt-cinq des plus anciens Super Jumbos en service, après que des criques ont été découvertes sur les longerons extérieurs arrière des ailes. Ces fissures concernent notamment les semelles supérieures et inférieures du longeron arrière, entre les nervures 33 et 49.
Si l’EASA reconnaît que l’intégrité structurelle de l’aile peut être affaiblie si le problème n’est pas traité, elle ne voit pas la nécessité de clouer immédiatement au sol les appareils soupçonnés de présenter ces criques. Elle recommande en revanche une inspection par ultrason quinze ans après la date d’assemblage du caisson de voilure (ou 147 mois après la date de production par Airbus) puis tous les trois ans – pour les zones non réparées. Si une fissure est détectée durant l’inspection, les compagnies aériennes doivent se tourner vers Airbus pour obtenir la procédure de réparation.
L’agence souligne également qu’il s’agit d’une action préliminaire qui ne concerne que vingt-cinq des plus anciens A380 en service (entre MSN 006 et MSN 040) mais qu’elle pourrait s’étendre à d’autres MSN si besoin. Les vingt-cinq appareils concernés sont en service chez Emirates (neuf), Singapore Airlines (six), Qantas (six), Air France (deux), Lufthansa (un) et HiFly (un). Aujourd’hui, 234 Super Jumbos sont opérationnels.
Les ailes de l’A380 avaient déjà connu un problème de microfissures en 2012. Initialement détectées sur un appareil de Qantas mais ayant touché toute la flotte, elles se situaient sur les nervures des ailes et ne présentaient pas de danger pour la structure elle-même.