ATR prépare une percée en Chine. L’avionneur franco-italien a annoncé le 6 juillet qu’il avait entamé des essais avec les autorités de certification chinoises afin de faire certifier l’ATR 42-600 par le pays. Le premier vol a eu lieu le 3 juillet à Toulouse (Francazal).
Cet essai a duré trois heures et a été mené en coopération avec la CAAC (Civil Aviation Administration of China) et l’EASA. Des pilotes de l’agence européenne étaient par ailleurs présents à bord aux côtés de l’équipage du constructeur. La certification est attendue pour l’automne.
Ce processus redonne de l’élan à ATR, qui vient d’annoncer une réduction de moitié de ses cadences de production en raison de la crise, ce qui aura un impact sur 204 postes (dont 186 en France). Il pourra alors espérer vendre son biturbopropulseur en Chine. Actuellement, s’il a réussi à bien s’implanter en Asie, la Chine fait office d’exception puisqu’aucun appareil n’y vole. Pourtant, cela fait un moment que l’avionneur lorgne ce marché. Selon ses prévisions, la flotte de biturbopropulseurs devrait y passer de 40 appareils en 2017 à 340 en 2037 avec le développement des liaisons régionales et l’optimisation de leur desserte par le recours à des appareils plus adaptés à la demande que ceux utilisés actuellement.
ATR souligne également que les 164 aéroports régionaux qui représentent seulement 7% du trafic total pourraient profiter de son entrée sur le marché. Il suggère notamment l’utilisation de l’ATR 42-600 avec une configuration à trente places permettrait de multiplier la connectivité. Actuellement, seulement 2,5% de la flotte chinoise est constituée d’avions de moins de cent places.