Si cela fait déjà plusieurs mois qu’Airbus Helicopters travaille avec, l’hélicoptériste vient tout juste de présenter son Flightlab. Il utilise en effet une plateforme H130 comme laboratoire volant pour tester les innovations plus ou moins disruptives qui pourraient équiper sa gamme actuelle de produits ou de futures plateformes, qu’il s’agisse d’hélicoptères ou de véhicules à décollage et atterrissage verticaux.
L’un des grands chantiers d’Airbus Helicopters est le bruit et sa perception au sol. C’est sur ce thème qu’ont débuté les essais avec le H130 Flightlab en avril 2020, avec le soutien de la DGAC. Airbus Helicopters a réalisé des mesures sur le bruit des hélicoptères en zone urbaine et analysé comment les bâtiments influençaient la perception du bruit par les personnes au sol. Ces données permettront de modéliser le son et d’orienter les futures réglementations, notamment en ce qui concerne les initiatives de mobilité aérienne urbaine.
C’est également en 2020, en décembre, qu’ont été lancés les essais du système RSAS (Rotor Strike Alerting System). Il a pour objet d’alerter les pilotes d’un risque de collision avec les rotors (principal ou de queue) et d’indiquer dans quelle direction se trouve l’obstacle le plus proche.
En 2021, deux autres technologies destinées à améliorer la sécurité seront testées. La première est une solution de détection d’image (EAGLE) permettant une navigation à basse altitude reposant sur un vision grâce à des caméras, dotée d’un système automatique de reconnaissance des obstacles, d’un système de restitution en 3D de zones d’atterrissage… Le second chantier sera d’évaluer la viabilité d’un système d’analyse de données HUMS (Health and Usage Monitoring System) sur un hélicoptère léger.
Cette année, Airbus Helicopters a également prévu de tester un système de secours moteur (EBS – Engine back-up system). Il s’agit d’un moteur électrique de 100 kW relié à la boîte de transmission principale, qui doit être capable de fournir une alimentation électrique de secours durant 30 secondes en cas de défaillance d’une turbine, afin de donner du temps au pilote pour gérer une descente d’urgence. Ce système est une première application entrant dans le cadre de futures recherches sur les technologies de propulsion hybride – reposant sur un moteur électrique plus puissant et pouvant fonctionner en même temps que la turbine – voire tout électrique.
Enfin, les essais se poursuivront en 2022, date à laquelle une évaluation sera menée sur une nouvelle conception ergonomique des commandes de vol qui a pour objectif de réduire la charge de travail du pilote en rendant le pilotage plus intuitif.