Rolls-Royce continue d’explorer la voie des carburants durables pour réduire l’empreinte environnementale de l’aviation et avancer vers son objectif de 0 émission nette de CO2 en 2050. Le motoriste a ainsi annoncé le 1er février qu’il avait réalisé de premiers essais avec un Pearl 700 uniquement alimenté en carburant durable d’aviation (SAF).
Les essais ont été réalisés dans les installations de Dahlewitz, en Allemagne. Ils font suite à une autre campagne d’essais au sol réalisée en décembre 2020 sur un démonstrateur Trent 1000 intégrant la technologie ALECSys (Advanced Low Emissions Combustion System). Rolls-Royce veut montrer que toute sa gamme de moteurs actuels est capable de fonctionner en toute sécurité en étant alimentée par des carburants durables, alors que leur utilisation n’est certifiée que dans le cadre d’un mélange à 50-50 avec du kérosène classique au maximum.
Dans les deux essais, le SAF utilisé est celui produit par World Energy à partir de graisses et d’huiles issues de déchets agricoles. Selon la société californienne, son utilisation « ne nécessite aucune modification des systèmes de carburant des avions ou des moteurs, des infrastructures de distribution ou des installations de stockage ». Non mélangé, il pourrait réduire les émissions de CO2 d’un moteur de 75% sur son cycle de vie (au niveau actuel de la technologie), estime Rolls-Royce. Il est déjà utilisé dans l’aviation commerciale dans des mélanges avec du Jet A1 – par Air France au départ de San Francisco notamment. Le carburant est fourni par Shell et livré par SkyNRG.
Le Pearl 700 est actuellement en développement et destiné à motoriser le G700 de Gulfstream – dont cinq prototypes réalisent actuellement la campagne d’essais en vol. Le Pearl 700 est notamment constitué du corps Advance 2 et d’un nouveau système basse pression qui permettent une augmentation de 8% de la poussée au décollage et un rendement supérieur de 5% par rapport au BR725.