L’A220 a gagné la même visibilité que les autres programmes d’Airbus à Toulouse. Il a fait son entrée au centre des maquettes de l’avionneur depuis quelques jours, ce qui permet aux clients d’Airbus de visiter sa cabine et imaginer son aménagement. Mieux, c’est le fuselage d’un véritable avion et un appareil un petit peu mythique qui est exposé puisqu’il s’agit de FTV1, le tout premier CSeries d’essais de Bombardier.
L’arrivée de l’A220 au centre des maquettes était « importante car il n’y avait rien pour le présenter », explique Christine de Gagné, directrice marketing chez Airbus. Toulouse est en effet un passage obligé pour les clients de l’avionneur, où ils peuvent non seulement visiter le centre mais aussi les lignes de production des A320, A330, A350… Pour l’A220, les lignes d’assemblage se trouvent à Mirabel et à Mobile ; apporter sa maquette en France était donc importante pour susciter davantage la curiosité.
Désormais, les clients d’Airbus ont un endroit où ils peuvent appréhender la sensation d’espace qu’offre l’A220 et tester en conditions réelles tous les produits catalogue et toutes les options disponibles en fonction de leurs besoins, puis les adapter selon leur ressenti, sans avoir à aller chez tous les fournisseurs. Ils peuvent également être assistés des designers de l’avionneur. « La maquette est évolutive » s’adaptant aux demandes des clients (par exemple pour valider un pitch ou une palette d’éclairage) et aux propositions des équipementiers, qui disposent ainsi eux aussi d’un showroom. Airbus a des prototypes de fauteuils – huit modèles sont certifiés pour l’A220 – qu’il peut installer à la demande et invite ses fournisseurs à proposer de nouveaux produits. Ainsi, « la maquette sera toujours sur son 36 », souligne Christine de Gagné.
Jusqu’à présent, une plus petite maquette (raccourcie en longueur) était utilisée pour ces activités d’exposition et de personnalisation de cabine, celle créée par Bombardier avant le lancement de la production pour présenter le CSeries dans les salons. Cette maquette, transportée à Toulouse en 2018, ne va pas finir au placard : elle sera apportée chez les clients avec qui les négociations sont avancées pour discuter des configurations.