La NASA a décidé de mobiliser ses ressources pour accélérer le développement de technologies en faveur d’une aviation plus durable. Dans le cadre du programme Sustainable Flight National Partnership, NASA Aeronautics va développer et tester plusieurs technologies destinées aux avions de la prochaine génération et compte mettre en évidence leur efficacité grâce à la réalisation d’un démonstrateur d’avion subsonique large d’ici fin 2025.
NASA Aeronautics se donne dix ans pour développer – avec des partenaires industriels, universitaires et institutionnels – la première propulsion hybride à haute puissance capable d’équiper un avion de grande capacité, mais aussi un nouveau profil d’ailes longues et minces à très haut rendement et d’autres technologies avancées pour les moteurs (réduction du corps central pour un gain de 5% à 10% de consommation). L’institut va par ailleurs travailler à de nouvelles techniques de fabrication de matériaux composites à grande échelle, avec l’objectif de multiplier par six leur taux de production. Enfin, il souhaite explorer de nouvelles options énergétiques pour la propulsion, notamment les carburants durables d’aviation.
La pièce maîtresse de ce projet sera la réalisation d’un démonstrateur grandeur nature de ces technologies, qui permettra de prouver leurs performances et de résoudre les éventuels problèmes liés à leur intégration. NASA Aeronautics prévoit de lancer un appel à projets auprès de l’industrie aéronautique au début de l’année 2022 pour un premier vol du démonstrateur à la fin de 2025.
L’institut a déjà publié une image d’un design possible, qui intègre ces ailes longues et fines évoquées dans « une configuration d’aile transsonique à renforts révolutionnaire permettant d’atteindre des niveaux d’efficacité aérodynamique bien supérieurs à ceux des avions actuels ». Il attend en effet une réduction de 5% à 10% de la consommation carburant de ce profil de voilure.
Par ailleurs, NASA Aeronautics souhaite également travailler avec la FAA et les compagnies aériennes au développement de nouveaux outils de gestion du trafic aérien automatisés qui permettraient notamment d’optimiser les trajectoires des appareils en toute sécurité pour minimiser l’impact environnemental des vols. Un tel système pourrait permettre une amélioration de 1% à 2% de la consommation de carburant et de réduire les traînées de condensation.