ATR considère que ses appareils ont un potentiel totalement sous-exploité en Corée du Sud et compte bien y remédier. Présent au salon de l’aérospatial, de la défense et de la logistique de Gyeongbuk (GADLEX), qui se tient actuellement à Gumi, l’avionneur a annoncé qu’il visait de développer la flotte coréenne à 25 voire 30 ATR 72-600 dans les sept prochaines années.
ATR estime en effet que la Corée du Sud compte un nombre intéressant d’aéroports régionaux mais que ceux-ci sont mal utilisés. Il constate également que les liaisons intérieures ont souvent une configuration nord-sud, les liaisons est-ouest n’attendant que de se développer. L’avionneur identifie également des opportunités sur le plan régional, vers le nord-est de la Chine et le sud du Japon.
Dans ce contexte, les ATR 72-600 seraient tout à fait indiqués pour créer de nouvelles liaisons, grâce à leur capacité plus restreinte que celle des jets régionaux, et capables d’opérer partout, notamment sur des pistes courtes de 1 200 mètres, en conditions sèches comme humides.
Jean-Pierre Clercin, responsable des ventes Asie-Pacifique d’ATR, souligne que l’appareil serait particulièrement performant à Ulleungdo, île sur laquelle une piste de 1 200 mètres est en construction, et qui avait été visée par une campagne de démonstration d’atterrissage et décollage sur piste courte d’Embraer avec un E190-E2 en mai dernier (réalisée à Pohang).
« Nous avons vu des opérateurs tenter d’exploiter des jets régionaux sur des liaisons nationales, particulièrement sur de courtes distances, et échouer, car ces jets ont des coûts d’exploitation plus élevés, principalement en raison de la consommation de carburant et des coûts de maintenance supérieurs », ajoute-t-il.
Aujourd’hui, seule Hi Air exploite des ATR dans le pays (quatre ATR 72) mais la compagnie vient de suspendre temporairement ses opérations par manque de personnel.