Confrontée à d’importantes difficultés financières, VLM a demandé la protection du tribunal administratif d’Anvers le 13 mai pour une période de six mois. Ainsi à l’abri de ses créanciers, la compagnie belge se donne du temps pour poursuivre sa restructuration et reprendre son souffle avant de régler ses dettes. Ses opérations se poursuivent normalement.
Plusieurs mesures avaient été mises en place dès le mois de janvier pour améliorer les résultats de la compagnie : efforts pour réduire les coûts, lancement de nouvelles lignes en Allemagne au départ de la nouvelle base de Friedrichshafen… Début avril, la compagnie se félicitait d’une nette amélioration de la performance de ses activités, son coefficient de remplissage étant passé de 37% en octobre 2015 à 44% en mars 2016 et les réservations présageant d’un taux d’occupation avoisinant les 55%. Le tout avec des yields en progression.
A ce moment-là, Hamish Davidson, le CEO de la compagnie, se félicitait de cette situation : « nous commençons à poser les fondations d’un modèle économique solide pour VLM et j’espère pouvoir faire d’autres annonces en ce sens dans les mois à venir. » Seulement, les dettes continuent à s’accumuler et, selon la presse belge, les défauts de paiement répétés de la compagnie envers ses fournisseurs ont incité l’aéroport d’Anvers, sa base principale, à envoyer une mise en demeure et la banque KBC à bloquer les comptes de la compagnie. D’où le placement sous la protection de la loi sur les faillites.
Employant environ 150 personnes, VLM exploite actuellement une flotte composée de dix Fokker 50. Elle avait songé à devenir opératrice du Superjet 100, pour lequel elle avait passé commande en 2014 lorsqu’elle est redevenue indépendante, mais le contrat a été abandonné car l’avion russe n’a pas la certification EASA.