Mise à jour de 13h : le Président François Hollande a confirmé que l’appareil s’était abîmé en mer. « J’ai été averti que l’avion parti de Paris pour aller au Caire a été perdu. Il s’est abîmé. Il y avait 66 personnes à bord dont 15 français. » « Nous avons le devoir de tout savoir ce qu’il s’est passé. Aucune hypothèse n’est privilégiée, aucune n’est écartée. Lorsque la vérité sera établie, nous aurons le devoir d’en tirer toutes les conclusions, que ce soit un accident ou un acte terroriste », a-t-il ajouté. Le Parquet de Paris a ouvert une enquête.
Mise à jour de 14h : le ministre de la Défense grec, Panos Kammenos, a déclaré que l’appareil aurait effectué un virage de 90° à gauche puis de 360° à droite et chuté de 22 000 pieds avant de disparaître des écrans radar à environ 10 000 pieds.
Mise à jour de 18h30 : la France a envoyé un Falcon 50 pour participer aux recherches tandis que le Royaume-Uni et les Etats-Unis s’y sont également associés. Le BEA va envoyer trois enquêteurs au Caire, qui seront accompagnés d’un expert d’Airbus.
Un Airbus A320 de la compagnie Egyptair est porté disparu depuis 4h ce matin. L’appareil effectuait le vol MS804 entre Paris et Le Caire le 19 mai et a disparu des écrans radars quelques minutes après être entré dans la zone de contrôle égyptienne, au-dessus de la mer Méditerranée. Il transporte 56 passagers, trois membres du personnel de sécurité d’Egyptair et sept membres d’équipage.
Selon les données de Paris Aéroport, l’A320 avait décollé à 23h21 de Paris-CDG le 18 mai, avec un retard de 35 minutes. Le vol s’est déroulé normalement jusqu’à ce qu’il quitte l’espace aérien grec et disparaisse des écrans radar à 2h30. Egyptair indique que l’appareil se trouvait alors à 280 km des côtes égyptiennes. Il était en fin de croisière, au niveau de vol 370.
La compagnie précise également que l’A320 concerné avait été produit en 2003. Il s’agit de l’appareil immatriculé SU-GCC (MSN 2088). Le commandant de bord avait 6 275 heures de vol à son actif, dont 2 101 sur A320 et le copilote avait cumulé 2 766 heures de vol.
Une réunion de crise a eu lieu à l’Elysée ce matin au sujet de cette disparition, après que le Président François Hollande se soit entretenu avec son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Y étaient présents le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui devait initialement conduire un entretien avec le président de la République à 9h, le Premier ministre Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault (Affaires étrangères), Bernard Cazeneuve (Intérieur), Ségolène Royal (Environnement) et le secrétaire d’État aux Transports Alain Vidalies. Une cellule de crise a été ouverte par Jean-Marc Ayrault au ministère des Affaires Etrangères. Quant à Alain Vidalies, il affirme que l’avion ne transportait pas de fret.
Alors qu’Egyptair a évoqué avoir détecté un signal de détresse émis d’une balise à 4h26, le porte-parole du ministère égyptien de la Défense dément à l’heure actuelle la réception d’un tel signal.
Les recherches sont toujours en cours en Méditerranée
A cette heure, aucun débris n’a encore été retrouvé. Les recherches se poursuivent, avec des moyens grecs et égyptiens. La presse grecque indique que deux C-130 Hercules participent aux recherches au-dessus de la zone de l’accident, renforcés par un EMB-145 en alerte ainsi qu’un Super Puma et un S-70. La frégate Nikiforos Fokas est également sur place. Le ministère égyptien de la Défense a annoncé avoir également dépêché des moyens sur zone, notamment « un certain nombre d’avions de recherche et de sauvetage » sans plus de précision. Les hôpitaux sont en alerte et un centre de gestion de crise a été ouvert en Egypte conjointement avec le ministère des Affaires Etrangères et l’Aviation Civile.
Aucune hypothèse n’a été écartée concernant les circonstances de l’accident, selon Manuel Valls.