A l’occasion de sa journée investisseurs le 12 mai, Air France a présenté son projet Boost un petit peu plus en détail. Sans fournir de précisions sur les destinations envisagées, la compagnie a toutefois révélé tous ses projets pour la flotte d’ici 2020, confirmant qu’elle opèrera dix-huit monocouloirs et dix gros-porteurs acquis en wet-lease auprès de la maison-mère.
Ainsi, Boost débutera ses opérations sur le moyen-courrier avec six A321. La date de lancement est toujours fixée à la saison hiver 2017, bien que les négociations avec le personnel navigant n’aient pas avancé. Pour l’été prochain, cinq autres A321 devraient avoir intégré la flotte et les opérations long-courrier seront lancées, grâce à l’introduction de trois voire quatre A340-300. A partir de l’hiver 2018, la flotte moyen-courrier trouvera sa configuration définitive, avec six A320 et onze A321 (qui passeront à douze à chaque saison été). A cette date, Boost exploitera quatre A340 en permanence, jusqu’à l’hiver 2020. Ils seront soutenus par la livraison progressive des A350, dont trois exemplaires seront introduits pour l’hiver 2019-2020, puis trois autres pour l’été 2020. Les quatre derniers A350 livrés à Boost remplaceront ensuite les A340 (un sortira durant l’hiver 2020 et les trois autres pour l’été 2021).
Avec Boost, Air France veut réduire ses coûts unitaires de 15% sur le moyen-courrier et de 18% sur le long-courrier. Cet objectif doit être atteint grâce à une baisse des coûts de catering, de handling et le développement des ventes à bord. L’autre axe majeur de réduction porte sur les contrats de travail du personnel navigant et c’est là-dessus que Boost pourrait achopper. Le projet doit être validé par les pilotes – le SNPL se réunira à ce sujet le 17 mai – d’ici le 31 mai mais a déjà été rejeté par le CCE, qui estime qu’il est trop avantageux pour les PNT en l’état. Son avis n’est toutefois que consultatif. Quant aux PNC, ils y sont farouchement opposés, estimant que Boost les met en danger.
La nouvelle compagnie a en effet vocation à représenter 10% de l’activité d’Air France en 2020, dont elle reprendra notamment les routes les plus déficitaires comme celles en concurrence avec les compagnies du Golfe vers l’Asie.