Laudamotion entre dans la danse. La compagnie autrichienne qui succède à Niki a mis en vente ses billets le 16 mars. A cette occasion, Niki Lauda, son président, a convoqué une conférence de presse pour exposer les grandes lignes de son nouveau projet.
Laudamotion va exploiter quatorze Airbus (A319, A320 et A321) sous le code OE. Les premiers vols auront lieu le 25 mars au départ de Düsseldorf, en partenariat avec Condor, mais des opérations au départ d’Autriche auront lieu dès le mois de juin avec cinq appareils. Laudamotion se concentrera sur des vols vers des destinations touristiques méditerranéennes (Espagne, Grèce et, dans une moindre mesure, Italie et Chypre). L’objectif est de monter rapidement à une flotte de 21 appareils.
Pour le moment, le travail de Laudamotion va être de développer son identité et son produit – classique, il compte trois classes de tarifs allant du billet seul à un billet avec plus de services. La jeune compagnie va donc beaucoup s’appuyer sur son partenariat avec Condor, qui concerne la commercialisation de ses vols mais aussi la planification. Elle espère également pouvoir collaborer avec Eurowings – ce que Lufthansa n’exclut pas non plus, comme l’a révélé son président Carsten Spohr le 15 mars – mais doit attendre une décision des autorités sur l’étendue que pourrait avoir cette collaboration.
En ce qui concerne les effectifs de la compagnie, Laudamotion a pu embaucher 641 du millier d’employés de Niki. Le compte est bon pour ce qui est des pilotes mais la compagnie manque d’une cinquantaine de PNC. Par ailleurs, la compagnie n’aura pas besoin de tous les slots qu’elle a récupérés de Niki et un tiers d’entre eux devraient être libérés. Enfin, dans l’urgence du lancement pour le programme été, les appareils n’ont pas été repeints et devraient donc conserver la livrée d’Air Berlin, avec le logo Laudamotion. Mais une véritable relance de la compagnie, avec une nouvelle livrée et de nouveaux uniformes, devrait avoir lieu l’automne prochain.
Quoiqu’il en soit, Niki Lauda est toujours aussi pragmatique et ambitieux : selon lui, la compagnie sera bénéficiaire dès 2019. « Vous ne pouvez pas vous attendre à gagner de l’argent la première année. Mais si vous vous débrouillez correctement, vous pouvez en gagner à partir de la deuxième », a-t-il déclaré.
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