Alors que le sujet environnemental a su être maintenu parmi les priorités de l’aérien malgré la crise sanitaire, l’aviation d’affaires essaie de faire sa part. VistaJet, en tout cas, a lancé un programme environnemental pour améliorer l’empreinte carbone de ses opérations au début de l’année, « Sustainability in Aviation ». Aujourd’hui, elle dresse le bilan des premiers mois de mise en place et lance un appel au reste de l’industrie à accélérer sa transition écologique, notamment en recourant davantage aux carburants d’aviation durable pour stimuler la production et la distribution.
C’est en effet l’un des grands pas que VistaJet a fait depuis janvier : elle a conclu un partenariat avec SkyNRG pour donner accès à tous ses clients dans le monde à du carburant durable d’aviation (SAF). Il sera fourni par SkyNRG et produit par World Energy. La société rappelle que les SAF permettent de réduire de 85% les émissions de CO2 par rapport au carburant classique. Or, chez VistaJet, 89% des émissions de carbone sont liés à la production, à la distribution et à la consommation de carburant d’aviation.
Elle appelle les autres compagnies à conclure des partenariats similaires afin de parvenir à l’adoption d’un standard dans leur usage. Aujourd’hui, les SAF ne représentent que 0,1% de la consommation carburant de l’aviation, en raison d’une disponibilité limitée pour des raisons financières, techniques et de régulation.
Parmi les améliorations que VistaJet a apportées se trouve aussi le déploiement d’un système de compensation des émissions carbone de ses clients. Le programme a permis de compenser 100 000 tonnes de CO2 depuis le début de l’année et 80% des membres y ont adhéré.
Elle a également réussi à réduire de 8% la consommation moyenne de ses vols grâce à une optimisation de la gestion de ses opérations. Grâce à des outils recourant à l’intelligence artificielle et au machine learning, elle est parvenue à appliquer des trajectoires de vol plus directes, et avant cela, à mieux gérer les programmes de vol de sa flotte et éviter des vols de positionnement. Par ailleurs, en jouant sur la flexibilité de ses clients quant à leur aéroport de départ lorsque c’est possible, elle peut encore optimiser ses opérations et explique qu’elle a ainsi pu réduire de 20% ses mouvements à Londres en 2019.
Enfin, elle est désormais plus regardante sur l’implication de ses partenaires dans l’amélioration de leur propre empreinte. Elle affirme que le niveau de leur neutralité carbone joue un rôle dans ses choix. Cela se retrouve également à bord, avec le remplacement de 90% des objets à usage unique, l’adoption d’emballages biodégradables en un an, le choix de produits d’hygiène à impact environnemental faible et de produits de beauté stockés dans des contenants en verre.