La Chine est désormais devenue de fait le principal débouché mondial pour les fabricants de collimateurs tête haute pour avions de ligne avec la deuxième phase du mandat dictée par la CAAC en 2012. Thales et Honeywell vont donc se partager pratiquement l’intégralité d’une flotte qui dépassera les 3000 appareils à la fin de la décennie dont plus des deux tiers concerneront des monocouloirs A320 et 737.
Pour rappel, le mandat chinois était divisé en trois phases. La première, qui s’est achevée fin 2015, prévoyait l’installation d’au moins un HUD sur 10% de la flotte. La deuxième phase, qui court jusqu’en 2020, oblige les compagnies chinoises à opérer avec une flotte équipée à 50%. La dernière phase concernera l’intégralité de la flotte restante jusqu’en 2025.
Il est même probable qu’à cette date, les autorités de l’aviation chinoises obligent les compagnies étrangères à équiper leurs appareils pour pouvoir continuer à desservir la Chine, ce qui pourrait encore sensiblement accroître le nombre d’appareils concernés, notamment au Japon, en Corée, à Taïwan et à Hong Kong.
Rien pour l’Empire du milieu, Thales prévoit d’équiper 2000 appareils d’ici 10 ans, aussi bien en première monte qu’en retrofit. Les HUD Thales sont déjà présents sur des appareils de China Eastern, Sichuan Airlines, Loong Air et Spring Airways.
Le spécialiste français de l’avionique a par ailleurs remporté un gros contrat avec China Southern en septembre dernier pour une trentaine d’appareils en configuration double (pour le pilote et le copilote), comme nous l’a rappelé Justin Wee, Manager Marketing des Services Mondiaux de Thales Avionics pour la région Asie-Pacifique lors du dernier salon aéronautique de Singapour. « Près d’une soixantaine d’appareils sont déjà équipés en Chine » nous a-t-il précisé.
La certification de l’A321 en double HUD devrait intervenir cette année, celle de l’A330 étant quant à elle attendue l’année prochaine.