Les variantes de l’A350-900 se multiplient et Airbus a donc décidé de faire évoluer la stratégie de commercialisation du nouveau biréacteur long-courrier afin d’offrir plus de souplesse opérationnelle aux opérateurs.
Tous les A350-900 seront ainsi proposés avec une masse maximale au décollage (MTOW) de 280 tonnes à partir de 2020, c’est-à-dire celle de la version ULR (Ultra Long Range) déjà choisie par Singapore Airlines. Les opérateurs pourront ensuite adapter leurs appareils en fonction des performances voulues tout au long de leur vie opérationnelle.
Comme l’a rappelé Kiran Rao, vice-président en charge de la stratégie et du marketing d’Airbus, à Londres le 23 mars, si la version de base de l’A350 a été un succès, les compagnies aériennes ont ensuite poussé Airbus dans deux directions différentes. Ainsi, certaines n’avaient pas besoin des 7500 nautiques de rayon d’action de la version de base, ce qui a conduit l’avionneur à proposer une version dite « Régionale » avec une MTOW réduite à 260 tonnes et des moteurs détarés à 75 000 livres de poussées (contre 84 000 pour la version de base).
L’A350-900 bénéficiait à l’origine d’une masse maximale de 268 tonnes, mais l’appareil est désormais certifié à 275 tonnes. « Puis nous avons développé une version spécifique pour Philippines Airlines avec une MTOW de 278 tonnes » poursuit Kiran Rao avant d’arriver à la version ULR disposant d’une MTOW de 280 tonnes. « Nous avons alors pris le réservoir central de l’A350-1000, son train d’atterrissage et divers renforts structuraux pour augmenter les capacités en carburant de l’appareil. »
« Bien, sûr, si une compagnie voulait modifier les performances d’un appareil, elle pouvait revenir vers nous pour un Bulletin de Service » explique-t-il, « mais nous avons finalement décidé que nous allions commercialiser l’augmentation de masse comme une option ».
Ainsi, tous les A350-900 seront commercialisés avec une masse maximale au décollage pouvant atteindre 280 tonnes à partir de 2020, la version de base bénéficiant de nouvelles améliorations avec une réduction de la consommation des Trent de l’ordre de 1% ainsi que de nouveaux raffinements aérodynamiques (1% supplémentaire). Le rayon d’action de la version de base de l’A350 sera ainsi augmenté de 500 nautiques (920 km) supplémentaires a précisé Kiran Rao.
« Les compagnies achètent ainsi la flexibilité » ajoute-t-il, précisant qu’elles pourront toujours ajouter l’option ULR ou revenir à une version « Régionale » durant son exploitation.