Les rumeurs de ces derniers jours étaient bien fondées. Turkish Airlines a profité de la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan à New York, dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations Unies, pour dévoiler un accord visant à l’acquisition de 20 787-9 fermes. Cet engagement de commande comprend aussi 20 autres exemplaires en option.
L’accord a été signé par İlker Aycı, le président de Turkish Airlines et par Ray Conner, vice-président de Boeing, en présence du président turc (photo).
La valeur de la totalité de la commande est estimée à plus de 10,8 milliards de dollars au prix catalogue de l’avionneur américain. Aucune décision concernant la motorisation n’a, à ce stade, été annoncée.
En revanche cet accord s’accompagne aussi d’un volet plus politique avec la création d’une initiative baptisée « Boeing Turkey National Aerospace » qui vise à soutenir la croissance de l’industrie aérospatiale turque, parallèlement aux objectifs fixés par le programme national « Vision 2023 » (qui concordera avec centième anniversaire de la République turque).
Les domaines de coopération étudiés sont liés à la recherche, à l’ingénierie et au développement des compétences. Le contrat d’acquisition des Dreamliner pourrait par ailleurs à lui seul générer un volume de l’ordre d’un milliard de dollars pour l’industrie aéronautique turque.
Cette commande de Boeing 787-9 par Turkish Airlines ne ferme évidemment par la porte à Airbus pour d’autres gros-porteurs long-courriers dans sa flotte et en particulier pour la famille A350.
La compagnie porte-drapeau turque est en effet aussi un important client de l’avionneur européen. Le troisième aéroport d’Istanbul, qui ouvrira ses deux premières pistes l’année prochaine et qui deviendra le hub principal de Turkish Airlines dans les prochaines années sera aussi un important moteur de croissance.
Turkish Airlines opère actuellement avec 328 appareils sur un réseau de 300 destinations. Airbus et Boeing se partagent pratiquement à égalité sa flotte.
© Boeing