Le Rafale est en passe de remporter un nouveau succès à l’export. L’avion de combat de Dassault Aviation a été présélectionné par la Colombie pour la modernisation de la flotte de son armée de l’air. Le président colombien Gustavo Pedro a annoncé le 21 décembre que les négociations qui s’engagent porteront sur l’acquisition de seize appareils.
Il a expliqué que cet investissement était nécessaire car l’armée de l’air opère actuellement avec des Kfir israéliens qui ont plus de 42 de service (dont trente au sein de l’armée colombienne). Les chasseurs ont été conçus au début des années 70 pour les besoins d’Israël, qui les a retirés du service et en a transféré une partie à la Colombie au milieu des années 90. La production de pièces détachées a depuis été arrêtée. Le gouvernement colombien souligne que leur utilisation est donc risquée et leur maintien en condition opérationnelle coûteux.
Le Rafale était en concurrence avec le F-16 de Lockheed Martin et le Gripen suédois. Il a été sélectionné car il présentait la meilleure option pour le pays en termes de prix, d’efficacité et d’opérabilité, selon le ministre de la Défense Ivan Velasquez. « Une heure de vol d’un Rafale est environ 30% moins chère qu’une heure de vol d’un Kfir », précise-t-il.
Voulant se montrer rassurant, le gouvernement colombien souligne qu’il ne s’agit là que d’une pré-négociation et que la valeur du contrat ne dépassera pas les 3 milliards d’euros. Il devrait s’accompagner d’accords de transfert de technologies pour développer les secteurs de l’aéronautique, de la cybersécurité et de la défense dans le pays.