La Sécurité civile et la Gendarmerie nationale vont pouvoir compter sur des moyens modernisés. Avec le concours de la Direction générale de l’armement (DGA), le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a notifié un nouveau marché à Airbus fin décembre, portant sur l’acquisition de 42 H145, qui seront affectés aux deux corps. Airbus souligne qu’une option a été assurée sur 22 hélicoptères supplémentaires, et que le contrat s’accompagne de solutions de soutien et de services, y compris de formation.
Les appareils seront tous livrés d’ici 2028 et permettront de remplacer des Ecureuil en service. Selon le ministère, la très forte sollicitation de la flotte actuelle de la Sécurité civile rend son renouvellement prioritaire : elle devrait ainsi recevoir 36 des H145 commandés pour remplacer 33 EC145, avec des livraisons débutant dès cette année. Elle connaît déjà le modèle puisqu’elle en opère quatre, commandés en 2020 et 2021. Les appareils pourront avoir une capacité d’hélicoptère bombardier d’eau de près de 1 000 litres pour doter la Sécurité civile d’une capacité d’attaque immédiate des feux naissants.
La Gendarmerie nationale recevra les six autres H145 à partir de 2025. Ils seront d’abord affectés aux sections aériennes de Gendarmerie d’Amiens et de Chamonix, puis celle de Cayenne. Ils lanceront le renouvellement de la flotte d’EC135 et EC145, et devraient être suivis des appareils acquis en option – lorsqu’ils seront convertis. Ils seront équipés d’un système électro-optique, d’une potence d’aérocordage pour la projection d’unités d’intervention spécialisées, d’un kit de blindage pour les missions de contre-terrorisme et de lutte contre l’orpaillage, et d’un ordinateur de mission pour optimiser les missions de maintien de l’ordre.
Jugeant ses EC145 obsolètes, le ministère de l’Intérieur a été convaincu par les nouvelles technologies dont est doté le H145, qui améliorent la sécurité des vols, notamment par vents traversiers (conditions de haute montagne), et sa motorisation, plus puissante, qui augmente sa capacité d’emport.
Le marché s’inscrit dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI).
La DGA souligne de son côté qu’elle a procédé à des notifications de commandes pour un montant de 20,3 milliards d’euros en 2023, dont 9 milliards sur le mois de décembre, pour moderniser les capacités des forces armées dans tous les domaines : aérien, terrestre, naval et spatial.