Le secrétaire d’État à la Défense américain Ashton Carter a annoncé hier lors d’un discours sur le budget 2017 des forces armées que les A-10 « Warthog » ne seront pas retirés du service actif avant 2022.
Les Thunderbolt II faisaient jusque-là l’objet d’un débat entre les partisans d’un retrait rapide et les adeptes de l’avion d’attaque au sol – dont un certain nombre sont actuellement déployés au Moyen-Orient dans la lutte contre le groupe terroriste Daech. C’est d’ailleurs une des raisons qui auraient poussé à cette décision du Pentagone, qui qualifie l’action de l’A-10 comme « dévastatrice » contre l’EI en Irak et en Syrie. Les avions spécialisés dans le soutien aérien rapproché ont été déployés fin 2014 au Moyen-Orient.
Le Pentagone fait ainsi « volte-face » sur cette question, le précédent secrétaire d’État Chuck Hagel ayant annoncé en 2014 sa volonté de retirer du service actif les A-10 Thunderbolt II à l’horizon 2020, en raison de coûts croissants sur le MCO, afin de réaliser une économie de 3,5 milliards de dollars.
Mis en service au milieu des années 70 au sein de l’US Air Force, l’A-10 est lourdement armé, équipé entre autres d’un canon 30mm et pouvant emporter jusqu’à 7,2 tonnes d’armement, bombes et missiles, répartis sur trois points d’emport sous ailes et trois points sous fuselage. L’US Air Force aligne à l’heure actuelle un total de 291 appareils.