La Direction générale de l’armement a attribué à Thales le contrat de remplacement des DRAC (drones de reconnaissance au contact) de l’armée de terre. Le contrat a été notifié le 21 décembre dernier et porte sur une première tranche ferme de 35 systèmes, avec une option pour 35 systèmes supplémentaires. Les livraisons débuteront à partir de 2019. Le contrat total, soit les 70 systèmes et le soutien associé sur 10 ans, est évalué à 104,3 millions d’euros.
Le Spy’Ranger a été sélectionné au détriment des solutions proposées entre autres par Delair Tech, Safran, Elbit Systems et Survey Copter, qui mettait en avant son expertise sur les DRAC lors du dernier salon Eurosatory (voir : Survey Copter mise sur son expérience des DRAC).
Thales s’est associé aux PME Aviation Design et Merio pour développer et produire ce mini-drone, présenté pour la première fois au salon Milipol en novembre 2015. D’une envergure de 3,80m, le Spy’Ranger pèse 14,5kg et possède une autonomie de vol de quasiment trois heures. Aviation Design est responsable du véhicule, Merio ayant été chargé de développer la boule optronique gyrostabilisée et de produire la chaîne image – conçue par Thales.
Le drone est principalement destiné à être déployé au sein d’un GTIA (Groupement tactique interarmes) pour des missions de reconnaissance et d’observation, les images vidéo captées par la boule optronique pouvant être transmises en temps réel au sol.
Un système étant composé de trois vecteurs aériens ainsi que d’une station sol, le contrat pour l’armée de terre pourrait se monter jusqu’à 210 drones au total. Thales indique par ailleurs viser d’autres marchés et aurait répondu à des demandes d’informations aussi bien dans le secteur civil, dans le domaine de l’électrique ou encore du ferroviaire, que d’autres forces de sécurité telles que la police ou la gendarmerie. L’équipementier français serait par ailleurs également positionné sur « quatre à six » prospects à l’export, dans le domaine militaire.