Alors que Dassault Aviation a dévoilé le 10 mars ses résultats annuels 2015, affichant un chiffre d’affaires consolidé de 4,18 milliards d’euros – en hausse de 13,6% par rapport à 2014 -, la signature du troisième contrat à l’export avec l’Inde se fait toujours attendre.
« Nous sommes dans le dénouement, qui peut prendre du temps avec l’Inde », nous avait confié Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, en février. « Le temps n’a pas forcément la même valeur entre le monde occidental et l’Inde, mais nous avons pratiquement fini, il faut juste à un moment donné que l’acheteur se jette à l’eau et signe. Les efforts sont faits de part et d’autre, je laisse les équipes faire leur travail. » La question des offsets ayant été réglée il y a déjà quelques semaines, ne manque que la question du prix final, sur laquelle l’avionneur reste volontairement très discret.
Dassault Aviation travaille d’ailleurs déjà sur un éventuel second contrat en Inde. « Charge à nous de bien capitaliser sur ce premier contrat car il y aura vraisemblablement une suite. En effet, 36 avions c’est trop peu par rapport aux besoins exprimés par l’armée de l’Air indienne. Pour aller plus loin, nous réfléchissons à un partenariat qui comprendrait de la fabrication Rafale en Inde », exposait alors Eric Trappier, qui précise toutefois ne pas être au stade des négociations, mais simplement de la préparation.
Sur les autres prospects à l’export, le PDG de Dassault nous indiquait fin février attendre un mouvement de la part du gouvernement canadien, qui avait lancé une demande d’information à laquelle l’avionneur français a répondu, mais qui reste pour l’instant sans suite. « On se tient au contact, la nouvelle majorité au pouvoir au Canada a exprimé une volonté d’ouvrir une compétition, mais rien n’est fait encore. »
Motus et bouche cousue sur les prospects tels que les Emirats Arabes Unis ou encore la Malaisie. Eric Trappier était également resté prudent sur la Finlande, qui a contacté plusieurs avionneurs en décembre dernier, en vue de lancer une demande d’information officielle au printemps. « Nous avons répondu que nous existons, mais restons prudents. La question est de savoir si la Finlande est vraiment prête à acheter un avion non-américain pour remplacer ses F-18. » Sur les pistes évoquées en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Suisse, le patron de Dassault Aviation a plaidé une nouvelle fois pour une notion de « préférence européenne ».