Dans l’environnement complexe d’une opération aérienne militaire, disposer d’une représentation précise de la situation est primordiale. A en croire Northrop Grumman, les États-Unis vont bientôt franchir un pas en la matière. L’industriel vient ainsi d’annoncer, le 12 décembre, que son nouveau Système intégré de commandement pour la défense aérienne et antimissile (IBCS) avait prouvé ses capacités au cours d’un test réaliste de grande ampleur.
Cet essai a été mené pendant trois semaines en octobre par l’US Army, dans le cadre d’un exercice conjoint avec l’US Marine Corps. Alors que les manoeuvres se déroulaient sur la base Yuma Proving Ground (Arizona), une équipe de soldats a ainsi a dirigé la défense aérienne et antimissile de l’US Army grâce à l’ICBS depuis un centre de commandement et conduite (C2), basé à Fort Sill (Oklahoma). Une première phase de tests de moindre ampleur avait déjà eu lieu en août.
A en croire Northrop Grumman, l’ICBS a ainsi réussi à offrir une image claire de la situation aérienne, en corrigeant notamment les biais radars et en discriminant correctement les différents aéronefs – avions de combat, ravitailleurs, AWACS, hélicoptères, V-22 ou encore drones – présents avec une identification « friend or foe » précise. Selon Dan Verwiel, vice-président et directeur général des Systèmes de défense antimissile et de protection de Northrop Grumman : « les analyses préliminaires indiquent que tous les objectifs des tests ont été atteints. »
L’ICBS s’appuie sur la fusion des données de tous les moyens de détection disponibles. Il permet, par exemple, le suivi d’une même cible par divers types de capteurs – qu’ils soient terrestres, maritimes ou embarqués – de façon simultanée, qui viennent ainsi se compléter.
Pour cela, l’ICBS dispose d’une architecture ouverte, qui permet d’intégrer les différents matériels des armées américaines. Pendant l’exercice, l’US Army a ainsi pu s’appuyer sur les données fournies par les Marines. La transmission de ces données et la communication entre les différentes parties prenantes sont assurées par Liaison-16. Les États-Unis confirment ainsi leur approche tactique réseau-centrée (ou de guerre en réseau).