L’Italie va rejoindre la France et le Royaume-Uni dans le cadre du programme Futur Missile ANtinavire / Futur Missile de Croisière (FMAN/FMC) porté par MBDA. Une lettre d’intention (LoI) a ainsi été signée dans ce sens le 24 juin dernier, en marge du salon du Bourget 2023.
« Nous sommes ravis que l’Italie envisage de rejoindre le programme FMAN/FMC. Conformément à notre rôle de champion de la coopération européenne en matière de défense, qui oeuvre pour le partage des technologies, des capacités et de l’expertise entre nos pays, nous sommes heureux que cette lettre d’intention permette d’accueillir au sein du programme toute l’expertise italienne dans la mise en oeuvre de cette capacité de défense véritablement stratégique pour l’Europe. Le FMAN/FMC répondra aux besoins opérationnels des forces armées italienne, britannique et française dans le domaine des frappes dans la profondeur et anti-navires pour les décennies à venir » a déclaré Eric Beranger, le PDG de MBDA.
Le programme FMAN/FMC est né de la relation de défense anglo-française établie par les traités de Lancaster House. L’année dernière, la Direction générale de l’armement (DGA) française et le Defence Equipment & Support (DE&S) britannique ont signé un accord gouvernemental et des contrats associés qui ont vu le lancement des travaux de préparation du FMAN/FMC. La phase de concept, d’un montant de l’ordre de 100 millions d’euros, est financée à parts égales par la France et le Royaume-Uni. Elle est aujourd’hui partagée à parts égales en charges de travail entre MBDA France et MBDA UK.
Cette famille de missiles longue portée avaient été lancée en 2017 pour couvrir les besoins de la France et du Royaume-Uni pour les frappes antinavires à longue portée, la suppression des défenses ennemies et les frappes en profondeur. Ce programme ambitionne de succéder aux missiles Exocet et Harpoon ainsi qu’aux SCALP-EG/Storm Shadow, rationalisant l’inventaire des missiles français et britanniques. Ils ne pourront cependant être tirés que depuis un avion ou un navire.