La France et l’Allemagne pourraient se doter d’une flotte commune de C-130J. L’information, dévoilée en milieu d’après-midi par les médias allemands, a été confirmée par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de la remise du Prix du courage politique : « nous venons de signer, il y a un instant, une déclaration d’intention visant à définir les modalités de mise en commun d’avions de transport C-130J français et allemands ».
Cette lettre d’intention pour l’acquisition commune de C-130J Hercules de Lockheed Martin a été signée à l’occasion de la visite de la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen à son homologue français ce 4 octobre à Paris. Selon les médias allemands, la flotte pourrait être constituée de trois à six avions, basés en France et opérationnels dès 2021, sans confirmation pour l’instant du côté français.
Il ne s’agit pour l’instant que d’une déclaration d’intention, avec cependant une volonté affichée de profiter d’effets de synergie et de réduction de coûts d’exploitation de cette flotte, même si les questions de répartition des coûts d’exploitation, de budget, de MCO ou d’équipages sont encore loin d’être tranchées.
L’Allemagne s’inquiète depuis plusieurs mois d’un vide capacitaire se profilant à l’horizon 2021, avec le retrait du service actif de ses derniers C160 Transall et la mise en service trop lente des capacités tactiques de ses A400M. La Luftwaffe cherche de fait à se doter d’avions pour compléter sa flotte d’Atlas, capables de reprendre les missions des Transall, du transport aux opérations spéciales, en passant par l’atterrissage sur des pistes non-préparées. Une décision similaire à celle prise par la France lors de l’actualisation de la Loi de programmation militaire, afin d’acquérir quatre C-130J supplémentaires, dont deux à capacité de ravitaillement en vol pour ses hélicoptères Caracal.