Selon les informations de Bloomberg qui cite des sources proches du dossier, Airbus envisagerait de renommer la famille CSeries une fois qu’il aura racheté le programme. Toujours selon ces sources, l’avionneur européen créerait ainsi une nouvelle ligne A200, constituée de l’A210 pour le CS100 et de l’A230 pour le CS300. Le changement d’identité aurait non seulement pour effet de mieux intégrer la famille dans la ligne Airbus mais aussi de raviver la confiance de potentiels clients en abandonnant une marque certes reconnue mais connotée.
Airbus et Bombardier avaient annoncé leur rapprochement en octobre 2017, via la création d’une société CSALP (CSeries Aircraft Limited Partnership) dont Airbus détiendra 50,01%, Bombardier 31% et la région du Québec 19%. La transaction devrait être finalisée cet été. A partir de là, la famille CSeries profitera des forces de vente d’Airbus donc d’un accès facilité à de nouveaux clients. Airbus espère aussi réduire ses coûts de production en renégociant les contrats fournisseurs.
A ce jour, trente CSeries ont été mis en service depuis la livraison du premier CS100 à Swiss en juin 2016. Ils opèrent auprès de trois compagnies : Swiss (dix-huit appareils), airBaltic (huit CS300) et Korean Air (quatre CS300). En plus de ses difficultés à gagner de nouveaux contrats, le CSeries souffre des retards de livraison des moteurs PW1500G de Pratt & Whitney, engendrés par des modifications nécessaires sur le modèle et la mobilisation des équipes sur la résolution des dysfonctionnements de la version PW1100G-JM qui équipe la famille A320neo. Bombardier a manqué ses objectifs de livraison en 2016 et 2017 et n’a livré que six avions depuis le début de l’année.
Malgré cela, l’avionneur canadien prévoit toujours de livrer le premier CSeries à Delta Air Lines d’ici fin 2018. La compagnie américaine prévoit l’entrée en service du premier appareil au début de 2019.