ANA a indiqué au début de la semaine que, contrairement à ce qu’elle avait annoncé en août, aucun vol ne serait annulé en septembre en raison des problèmes de moteurs de ses 787. En revanche, selon les agences de presse, la compagnie aurait l’intention de demander une forme de dédommagement à Rolls-Royce pour les perturbations opérationnelles causées à la fin du mois d’août par la découverte de criques de fatigue dans la turbine moyenne pression de certains Trent 1000.
Ces criques de fatigue ont été décelées sur des aubes de la turbine et seraient dues, selon Rolls-Royce, à une corrosion causée par des composants chimiques présents dans l’atmosphère. « Sa propagation est proportionnelle au nombre de cycles réalisés par le moteur. »
Le problème avait été identifié dès le début de l’année à la suite d’incidents techniques qui avaient obligé deux appareils opérant des vols internationaux à faire demi-tour, en février et mars. Ces vols étant plus longs, évoluant à une altitude où les risques de corrosion sont accrus et rejetant des gaz plus chauds, les appareils qui les opèrent sont plus sujets à la corrosion. ANA avait donc déjà mis en place un programme de surveillance spécifique de leurs moteurs pour les remplacer avant qu’ils n’atteignent un nombre critique de cycles pour l’apparition des criques. Les 787 opérant des vols domestiques étant moins exposés, il n’était pas prévu de remplacement systématique des moteurs, ce qui était approuvé par Rolls-Royce.
Ceci a changé le 20 août dernier lorsqu’un incident similaire à ceux de février et mars est survenu sur un vol entre Tokyo et Miyazaki. ANA a alors décidé d’étendre la mesure à sa flotte de 787 domestiques, réduisant la disponibilité des appareils.
Cette solution temporaire permettra à ANA d’utiliser ses appareils jusqu’à ce qu’une solution permanente soit appliquée. A compter de 2017, les aubes incriminées pourront être remplacées par de nouvelles dotées d’un revêtement anticorrosion adapté. Un travail qui durera jusqu’à la fin de l’année 2019.