Boeing a annoncé, le 9 janvier, avoir livré 763 appareils au cours de l’exercice 2017. En parallèle, il déclare avoir engrangé 912 commandes nettes, soit une valeur de près de 135 milliards de dollars selon les prix catalogue. A titre de comparaison, en 2016, Boeing avait livré 748 appareils et en avait vendu 668.
Le 737 reste le champion incontesté des livraisons avec 529 appareils remis à leurs propriétaires l’an passé, contre 490 en 2016. Le moyen-courrier, qui est passé à une cadence de production mensuelle de 47 avions au cours de l’année, signe ainsi un nouveau record. Il a pour cela bénéficié de l’apport de sa version remotorisée 737 MAX, dont 74 exemplaires ont été livrés en 2017.
Sur le plan des ventes, Boeing a enrichi son carnet de 745 commandes nettes (865 commandes brutes et donc 120 annulations). C’est près de 200 de plus qu’en 2016. L’avionneur dispose ainsi d’une réserve (« backlog ») de 4 688 appareils encore à livrer.
Le 787 tient la cadence avec 136 livraisons sur l’année. C’est une de moins qu’en 2016. Le Dreamliner pourrait néanmoins remonter en puissance dans les prochaines années. En effet, Dennis Muilenburg, président de Boeing, a déclaré il y a quelques mois que la cadence passerait à 14 appareils produits par mois en 2019, contre 12 aujourd’hui.
Le constructeur dispose encore d’un backlog confortable avec 658 avions encore à livrer. Il doit néanmoins faire attention, car celui-ci s’est amenuisé, avec seulement 94 commandes nettes (107 brutes).
Les historiques en difficulté
En revanche, le 777 décroche. Il passe de 99 livraisons en 2016 à 74 l’an passé. La tendance devrait se confirmer dans les prochaines années. Ce sera alors au 777X, qui doit entrer en service en 2020, de prendre la relève du gros-porteur.
Les ventes du 777 (tous modèles confondus) sont, elles, largement reparties à la hausse. Alors que Boeing n’avait enregistré que 17 commandes nettes en 2016, il en revendique 60 en 2017 (sans aucune annulation). Cela n’empêche pas le backlog de tomber à 428 exemplaires.
Assez logiquement, le 767 n’a été produit qu’à dix exemplaires, tous des avions cargo destinés à FedEx Express. Seuls 15 avions ont été vendus au cours de l’année, et la réserve de commandes n’est plus que de 98 exemplaires.
La chaîne va néanmoins continuer à tourner pendant quelques années grâce à son dérivé militaire, le ravitailleur KC-46A Pegasus. L’US Air Force a en effet exprimé un besoin pour 179 appareils, et en a déjà commandé 34 sur ce total. Le Japon s’est aussi engagé pour 1 appareil.
Enfin, le 747 est toujours là avec 14 livraisons (dont une en location opérationnelle). C’est cinq de plus que l’an passé. Cette hausse s’apparente à un chant du cygne et le vénérable appareil devrait bientôt voir la fin de sa production. S’il a enregistré 6 commandes brutes, il a subi 8 annulations. Son backlog n’est donc plus que de 12 avions.
Livraisons militaires
Boeing n’a pas annoncé le total de ses commandes militaires sur l’année. Le constructeur a en revanche publié le détail de ses livraisons. L’essentiel de l’activité est porté comme l’année précédente par les hélicoptères Apache et Chinook, avec respectivement 68 et 44 exemplaires livrés. Néanmoins, la plupart d’entre eux sont des appareils reconditionnés. Pour les avions de combat 16 F-15 et 23 F/A-18 ont été produits, des chiffres proches de ceux de 2016. De même, la production de P-8 est restée stable avec 19 exemplaires. En revanche, aucun C-17 n’a été livré en 2017.
Enfin, Boeing a produit 3 satellites civils et 1 militaire.