Les certifications de type s’enchaînent dans l’aviation d’affaires. Après l’homologation du Citation Longitude de Cessna par la FAA la veille, c’est au tour des Global 5500 et Global 6500 de Bombardier de recevoir le précieux sésame de la part de Transports Canada le 24 septembre. La FAA et l’EASA doivent faire de même « sous peu », selon un communiqué du constructeur. L’autorité de sécurité canadienne a également validé la certification du moteur Pearl 15 de Rolls-Royce – déjà homologué par l’EASA en 2018 – qui constitue la principale amélioration de ces deux biréacteurs d’affaires.
Avec une certification moins d’un an et demi après le lancement officiel du programme, en mai 2018 au salon Ebace, Bombardier est parfaitement dans les temps pour atteindre son objectif d’entrée en service d’ici la fin de l’année. Il faut dire que le constructeur canadien était loin de partir d’une feuille blanche. Les Global 5500 et 6500 sont des dérivés des Global 5000 et 6000, mis en service au début de la décennie, eux-mêmes issus du Global Express conçu dans les années 1990.
L’apport du Pearl 15
Les deux biréacteurs présentent tout de même des évolutions importantes par rapport à leurs prédécesseurs. Comme dit ci-dessus, l’intégration du moteur Pearl 15 de Rolls-Royce en est la principale amélioration. Bombardier a réaffirmé qu’il affichait une consommation réduite de 13% par rapport au BR710A2-20, toujours de Rolls-Royce, qui équipait les Global 5000 et 6000. Il offre aussi une poussée légèrement accrue, qui permet d’optimiser les performances de l’avion en environnement « haut et chaud ». Toujours dans l’optique d’une efficacité renforcée, Bombardier a aussi redessiné l’aile de ses Global.
Le Global 5500 affiche donc un rayon d’action de 5 700 NM avec 8 passagers et 3 membres d’équipage à Mach 0,85 et le Global 6500 peut franchir 6 600 NM dans les mêmes conditions avec un quatrième membre d’équipage. C’est respectivement 500 et 600 NM de plus que leurs aînés. En conditions « haut et chaud », Bombardier estime que ce différentiel passe à 1 300 NM, sans donner plus de précisions.
Parmi les autres améliorations, les Global 5500 et 6500 conservent la planche de bord Vision, basée sur l’avionique Pro Line Fusion de Rockwell Collins, mais intègre un nouveau système de vision combinée (CVS). Ils disposent aussi d’un nouvel intérieur, avec le fauteuil Nuage, et un système de divertissement et de connectivité à bord (IFEC) en ultra haute définition (4K).
Lors du lancement, Bombardier a annoncé des prix catalogue de 46 millions de dollars pour le Global 5500 et 56 millions pour le Global 6500. C’est 6 millions de dollars de moins que leurs aînés. Le constructeur canadien espère ainsi redynamiser une gamme dont les livraisons déclinent année après année. Alors qu’il produisait 80 Global 5000 et 6000 en 2014, il n’en a livré que 41 l’an dernier.