Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’avionneur américain Gulfstream est une nouvelle fois venu en force à la convention EBACE de Genève, alignant pas moins de six des jets d’affaires de sa gamme sur le statique du salon dont deux appareils qui ne sont pas encore certifiés, à savoir les G700 et G800.
Mark Burns, le président de l’avionneur de Savannah (Géorgie), a d’ailleurs rappelé que Gulfstream avait lancé un total de 8 programmes depuis 2008. L’une des stars du salon était évidemment le G800 (rayon d’action de 8000 nautiques – 14 815 km à Mach 0.85) qui a été lancé en octobre 2021, en même temps que le futur jet « Super Midsize » à capacité transatlantique G400.
Le nouvel avion à très long-rayon d’action était pour la première fois présenté à Genève (il avait fait une première apparition en Europe lors du dernier salon de Farnbororough) en volant depuis Savannah avec un mélange de carburant d’aviation durable (SAF).
Mark Burns a précisé que la certification du G800 devrait intervenir au début de l’année prochaine, une grande partie des essais en vol étant réalisé par le programme G700 dont il partage beaucoup de systèmes et d’équipements, et en particulier l’avionique et la motorisation (Pearl 700 de Rolls-Royce).
La campagne de certification du G700 touche quant à elle à sa fin, avec déjà plus de 4000 heures de vol au compteur pour les cinq avions d’essais. Deux appareils ont participé à des tours du monde sur plus de 55 000 nautiques (101 860 km) depuis l’année dernière, réalisant plus d’une quarantaine de records de vitesse entre des paires de villes (le dernier en date est Savannah-Tokyo, un vol de 13 heures à Mach 0.89 partiellement alimenté en SAF).
Mark Burns annonce que le G700 vient d’ailleurs de terminer avec succès des tests d’ingestion d’eau sur la piste du centre Wallops Flight Facility de la NASA situé sur l’Île de Wallops (Virginie). Selon lui, la balle est désormais dans le camp de la FAA pour la certification qu’il espère pour cet « automne ».
Le dérivé légèrement allongé des G650/G650ER, qui dispose d’un rayon d’action de 7500 nautiques, devait initialement être certifié par les autorités américaines cet été. « Nous sommes un peu à la merci de nos régulateurs », a-t-il concédé, mentionnant à demi-mot des problèmes d’effectifs au sein de la FAA après la crise covid.
Concernant le G400, Mark Burns a annoncé que le premier appareil avait été livré à l’équipe des essais en vol, avec un premier vol qui devrait intervenir un peu plus tard dans l’année. L’avionneur de Savannah avait décidé d’agrandir son site de production de plus de 24 000 mètres carrés pour ajouter des lignes de production dédiées au nouvel appareil qui devrait entrer en service en 2025.
Plusieurs autres appareils d’essais sont actuellement en cours d’assemblage. Pour rappel, ce futur appareil viendra s’intercaler entre les G280 et G500 dans la gamme de Gulfstream.