L’année 2015 s’est mal terminée pour Etihad et Air Berlin. Le 29 décembre, le tribunal administratif de Braunschweig a retiré son approbation sur un accord de partage de code concernant 29 liaisons. Les deux compagnies aériennes ont indiqué le 4 janvier qu’elles avaient fait appel de cette décision auprès du tribunal administratif supérieur de Lüneburg.
Etihad avait acquis une participation de 29,2% dans Air Berlin en 2011 et multiplié ses accords de partage de code avec sa partenaire jusqu’à en conclure 63. A l’époque, tous étaient approuvés par le ministère des Transports allemand.
Cependant, en 2014, celui-ci a interprété différemment et de façon plus restrictive un passage des accords bilatéraux conclus entre l’Allemagne et les Emirats Arabes Unis, ce qui a rendu caducs 29 accords de partage de code entre les deux compagnies et notamment ceux conclus au départ de Berlin. En octobre dernier, le ministère avait tardé à les approuver pour la saison hiver et avait fini par donner son accord mais seulement pour des vols jusqu’au 15 janvier.
Etihad regrette le revirement allemand, qui s’inscrit dans le cadre de l’opposition grandissante entre les compagnies aériennes européennes et celles du Golfe, les premières reprochant aux secondes leur concurrence déloyale. « Nous avons été encouragés à investir dans Air Berlin. Toutefois, depuis l’investissement initial, nous avons fait face à une série de défis importants, incluant l’introduction de taxes aéroportuaires, qui ont directement érodé la rentabilité d’Air Berlin. Dans d’autres marchés tels que l’Australie, l’Inde, l’Italie, la Serbie et les Seychelles, nos investissements ont été salués et soutenus. Toutefois, en Allemagne, notre engagement reste ébranlé par le lobbying et les tactiques protectionnistes de Lufthansa, la compagnie nationale. »