Malgré la fermeture temporaire de plusieurs de ses sites en raison de contaminations au covid-19, Gulfstream a réussi à faire avancer ses activités. L’avionneur a annoncé le 8 mai que deux G700 avaient rejoint le programme d’essais en vol : l’un depuis le 20 mars, l’autre depuis le 7 mai. Jusqu’alors, seul le premier appareil avait officiellement pris les airs.
Les deux nouveaux appareils sont réalisés des vols inauguraux similaires d’environ trois heures après leur décollage de Savannah. Ils ont exploré leur domaine de vol jusqu’à monter à une altitude de 45 000 pieds et atteindre une vitesse de mach 0,85. Le premier appareil, qui a décollé le 14 février pour la première fois, a davantage ouvert son enveloppe de vol, atteignant 54 000 pieds d’altitude et une vitesse de mach 0,94.
Désormais, la flotte d’essais compte donc trois appareils, qui ont dépassé la centaine d’heures de vol cumulées. Ils vont pour le moment se concentrer sur les essais de flutter, de maniabilité et de contrôle. Le G700 doit entrer en service en 2022.
Comme l’intégralité du secteur, Gulfstream doit toutefois surtout composer avec la crise actuelle. L’avionneur américain a mis en place un programme de réduction des coûts dès les premières semaines et a réduit son objectif de livraisons pour l’année – de plus de 150 jets d’affaires à entre 125 et 130 appareils – notamment en raison du ralentissement de sa production et de celle de ses fournisseurs. Le nombre de livraisons a déjà baissé au premier trimestre puisqu’il n’a pu livrer que 23 appareils (contre 34 l’année dernière), treize appareils ayant été produits mais stockés en raison des restrictions de voyage mises en place en mars. De nouvelles mesures sont prévues, notamment une réduction de ses effectifs sur plusieurs sites.