Le nouveau missile anti-navire à longue portée (LRASM) de Lockheed Martin se rapproche de sa capacité pré-opérationnelle (EOC), et donc de son intégration dans l’arsenal américain. Cette annonce du groupe américain, le 12 décembre, fait suite à la réussite d’un essai de tir depuis un B-1B de l’US Air Force.
Le test en question s’est déroulé sur le polygone de tir maritime de la base aéronavale de Point Mugu (Californie). Il a constitué en un tir simultané de deux LRASM (en configuration de série) depuis le B-1B contre des cibles navales multiples, avec une conduite des deux missiles jusqu’à l’impact sur leurs cibles respectives. Lockheed Martin affirme que les objectifs initiaux de la mission ont ainsi été remplis.
Lockheed Martin se prépare donc désormais à intégrer le LRASM dans les forces armées américaines. Il doit entrer en service sur les B-1B de l’US Air Force en 2018, puis sur les F/A-18E/F de l’US Navy en 2019. Il remplacera notamment le Harpoon en service depuis les années 1970. Une version du missile à tir vertical, depuis un bâtiment de surface, est également en développement.
Désigné AGM-158C, le LRASM est une évolution de l’actuel AGM-158, dit missile de combat air-sol interarmées à portée accrue (JASSM-ER). Il bénéficie de moyens de guidage améliorés, en reprenant l’approche multicapteurs du JASSM-ER : centrale de navigation inertielle, infrarouges, liaison de données et GPS résistant au brouillage électronique.