C’est tout un symbole pour l’Europe et pour sa défense. L’armée de l’air belge a annoncé le 14 novembre que son premier F-35A venait d’entrer en phase de production dans l’usine de l’avionneur américain Lockheed Martin à Forth Worth (Texas), avec le caisson extérieur de voilure en cours de montage. Des composants pour les deux premiers exemplaires avaient également commencés à être produits dans l’usine de Leonardo à Cameri (Italie) cet été.
La livraison du premier F-35A belge est attendu à la fin de l’année prochaine, même s’il restera stationné aux États-Unis au moins deux ans pour préparer les pilotes et les mécaniciens de la Composante Air de l’armée belge.
La Belgique avait finalement tranché pour le chasseur de cinquième génération de Lockheed Martin en octobre 2018 suite au lancement d’un appel d’offres dix-huit mois plus tôt pour remplacer sa flotte de 54 F-16.
Sans réelle surprise, la proposition américaine l’avait remporté face aux solutions européennes constituées par l’Eurofighter d’Airbus DS ou par le Rafale de Dassault Aviation, même si l’avionneur français avait décidé de ne pas directement participer à la compétition en privilégiant plutôt un accord de gouvernement à gouvernement, avec un volet de coopération approfondie entre les armées de l’air belge et française.
La Belgique avait finalement décidé de commander 34 F-35 Lightning II avec un contrat estimé à 3,8 milliards d’euros, s’alignant sur les choix de la Norvège, du Danemark, et de son voisin du nord ; les Pays-Bas pour remplacer leurs F-16.
Les 8 premiers F-35A belges seront livrés puis stationnés sur la base aérienne de Luke, près de Phoenix (Arizona). Ils ne seront déployés en Belgique qu’à partir de 2025 (base aérienne de Florennes puis de Kleine-Brogel), année d’obtention de leur capacité opérationnelle initiale. Les livraisons des 34 appareils s’étalent jusqu’en 2030, à raison de quatre à cinq exemplaires par an.