Le Conseil d’acquisition de la défense indien a approuvé l’acquisition de 26 Rafale Marine de Dassault Aviation selon un communiqué du ministère indien de la Défense. Cette annonce intervient en marge de la visite officielle du Premier ministre indien Narendra Modi à Paris, invité d’honneur des festivités du 14 Juillet.
Le Rafale Marine vient donc de remporter une victoire face au F/A-18E/F Super Hornet de Boeing, alors que la marine indienne a évalué les performances des deux appareils l’année dernière avec des décollages effectués à l’aide d’une rampe implantée à la base aéronavale de Hansa (INS Hansa), à proximité immédiate de l’aéroport international de Goa.
L’Inde deviendra alors de fait le deuxième pays opérateur de la version embarquée du Rafale, après la France.
« A l’heure où nous célébrons les 70 ans de notre partenariat avec les Forces Indiennes, je remercie les autorités indiennes de cette nouvelle marque de confiance et m’engage au nom de Dassault Aviation à satisfaire pleinement, avec le Rafale, aux attentes de l’Indian Navy », a déclaré Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation.
Le ministre indien de la Défense Rajnath Singh a cependant indiqué « que le prix et les autres conditions d’achat seront négociés avec le gouvernement français après avoir pris en compte tous les aspects pertinents, y compris le prix d’achat comparatif d’avions similaires par d’autres pays ».
Le Rafale Marine de Dassault Aviation était donné favori en Inde pour venir embarquer à bord du porte-avions indien INS Vikrant, un choix qui fait sens alors que la version navale de l’avion de combat français partage plus de 80% des pièces et équipements des appareils déjà livrés à l’Indian Air Force (36 avions).
L’objectif de l’Indian Navy est de remplacer des MiG-29K et de pouvoir disposer d’un appareil capable d’opérer à partir du nouveau porte-avions de type STOBAR (Short Take-Off But Arrested Recovery) de la marine indienne.
L’Indian Navy a plusieurs fois exprimé sa préférence pour l’avion de chasse français face au Super Hornet, à tel point que Boeing a déjà averti que la production du programme F/A-18 E/F sera vraisemblablement définitivement arrêté fin 2025, après la livraison des derniers exemplaires commandés pour l’US Navy, faute de nouvelle commande. Boeing entend ainsi adapté son site de Saint- Louis (Missouri) à la montée en production d’autres programmes tels que les T-7A Red Hawk et MQ-25 Stingray, ainsi que pour des éléments de voilures des F-15EX Eagle II et 777X.