Lors d’une conférence qui s’est tenue à Dublin le 22 janvier, Embraer a indiqué que les vols d’essais réalisés dans le cadre de son programme de certification confirmaient que l’E190-E2 avait des performances meilleures que prévu. Cela concerne aussi bien la consommation carburant que le bruit, en passant par les performances au décollage par temps chaud ou en altitude.
Ainsi, le jet régional remotorisé devrait afficher une consommation de carburant meilleure que prévue de 1,3%. Elle est donc améliorée de 17,3% par rapport à la génération actuelle de l’E190. En ce qui concerne les performances au décollage, l’E190-E2 gagnera 600 nm de rayon d’action au départ d’aéroports « hot and high » comme Denver et Mexico ou 1 000 nm sur piste courte comme à London City par rapport à son cahier des charges.
En termes de bruit, la marge par rapport à la norme du chapitre 4 de l’OACI s’est accrue de 3 EPNdB (Effective Perceived Noise Decibel), passant de 17 à 20.
Embraer souligne par ailleurs que les intervalles de maintenance seront augmentés à 10 000 heures de vols pour les vérifications classiques et qu’aucune limite calendaire n’est fixée dans le cadre d’une utilisation normale, ce qui permet d’augmenter de quinze jour l’utilisation des E2 sur une période de dix ans. Enfin, la formation des pilotes sera accélérée dans le cadre d’une transition entre un E-Jet actuel et un E2 : la requalification ne demandera que 2,5 jours et aucune séance de simulateur de vol complet (FFS).
Ces améliorations pourraient inciter de nouveaux clients à se manifester et venir grossir un carnet de commandes qui a du mal à s’étoffer. La famille E2 a en effet enregistré des engagements fermes pour 280 appareils (100 E175-E2, 74 E190-E2 et 106 E195-E2), auxquels sont assorties des options sur 287 appareils supplémentaires. Mais depuis les grandes commandes passées à la suite du lancement du programme en juin 2013, les contrats sont signés au compte-gouttes. La certification, imminente, de l’E190-E2 pourrait également réveiller les acheteurs, même s’ils pourraient être désireux d’attendre de voir l’avion en service. Son premier vol commercial est prévu pour le 24 avril entre Bergen et Tromso, Wideroe étant l’opératrice de lancement.