L’appel d’offres NMH (New Medium Helicopter) du ministère de la Défense britannique (MoD) n’a plus du tout la même envergure et deux des principaux postulants ; Airbus Helicopters et Sikorsky ; ont tout simplement décidé d’abandonner leurs propositions respectives juste avant la date fatidique du 30 août.
L’AW149 d’AgustaWestland, qui serait produit dans l’usine de Leonardo à Yeovil (Somerset), reste donc vraisemblablement seul en lice, en oubliant le douteux projet récemment annoncé par Ace Aeronautics qui propose de moderniser des vieux Black Hawk de l’US Army sur le sol britannique pour les besoins de la Royal Air Force.
Airbus Helicopters proposait son H175M auprès du ministère de la Défense britannique (en photo), un hélicoptère qui aurait spécialement été assemblé sur le site d’Airbus de Broughton (Pays de Galles). L’hélicoptériste européen s’était d’ailleurs associé à Babcock International, Martin-Baker, Pratt & Whitney Canada (P&WC) et Spirit AeroSystem pour ce projet. Cette version du H175 aurait été motorisée par des turbines PT6C-67E.
Sikorsky (groupe Lockheed Martin) concourrait pour sa part avec son S-70M Black Hawk.
Le programme NMH, sans cesse repoussé, avait initialement été lancé dans le but d’équiper le Royaume-Uni de 44 nouveaux hélicoptères militaires de moyen tonnage venant remplacer les 23 SA 330E Puma HC2 de la Royal Air Force, mais aussi trois autres types d’hélicoptères différents (les AS365 Dauphin du Special Air Service, les Agusta-Bell AB412 de la RAF stationnés à Chypre et les AB212 de l’Army).
Les Puma HC2 de la RAF, qui doivent être retirés à partir de l’année prochaine, sont issus de la modernisation en profondeur menée il y a 9 ans des Puma HC1 produits par Westland, des machines qui avaient été livrées à la Royal Air Force à partir de janvier 1971.
Le programme devait ainsi être opérationnel à partir de 2025, avec un contrat s’étalant sur une durée de 7 ans. Mais l’appel d’offres NMH ne concernait finalement depuis quelques mois qu’une vingtaine ou une trentaine de machines, avec une enveloppe allouée de seulement 1 milliard de livres sterling (1,18 milliard d’euros) tva comprise, contre un montant maximum de 1,2 milliard de livres hors taxe auparavant.