La maintenance est un argument important lors du processus de sélection d’un avion d’affaires et Dassault Aviation ne cesse de développer ses activités de services, que ce soit par l’extension de ses capacités d’entretien (en propre ou par son réseau mondial de centres agréé) ou par la mise en place de nouvelles solutions (Falcon Response…). Mais la naissance d’un nouveau programme est aussi l’occasion de franchir une étape au niveau de la maintenance, ce que démontre encore cette fois le Falcon 6X.
Selon Olivier Villa, le Directeur Général des Avions Civils de Dassault Aviation, le nouveau membre de la famille des jets Falcon disposera d’une planification de maintenance MSG-3 optimisée, en s’adaptant aux clients et aux types de missions effectuées. Les espacements entre les visites d’inspection seront ainsi de 800 heures ou de 12 mois en fonction du taux d’utilisation de l’avion.
Les mécaniciens disposeront par ailleurs des meilleurs outils numériques disponibles pour se former et s’entraîner avec une application basée sur la réalité augmentée. Utilisant la maquette numérique de l’avion, les techniciens de maintenance pourront ainsi simuler le remplacement d’un équipement embarqué par exemple.
Toujours dans les mesures destinées à accroître le taux de disponibilité du Falcon 6X, Olivier Villa a également annoncé que le nouvel appareil disposerait d’une MMEL (Master Minimum Equipment List) optimisée.
Mais la grande nouveauté présentée lors de la première présentation publique du 6X est sans conteste FalconScan, une nouvelle solution de maintenance intégrée qui recueillera et analysera une énorme quantité de données en temps réel.
Connecté à tous les systèmes embarqués de l’avion, le système enregistrera plus de 100 000 paramètres. Ces données pourront être utilisées directement en vol avec la possibilité d’envoyer une notification de défaillance au sol grâce à une connectivité en temps réel baptisée FalconBroadcast.
Mais elles pourront bien entendu aussi servir à détecter et identifier des pannes plus complexes en analysant les données grâce à des algorithmes propriétaires. Dassault précise aussi que FalconScan servira aussi à améliorer l’avion grâce aux informations récoltées sur l’ensemble de la flotte.
L’idée sous-jacente, et Dassault Aviation ne le cache pas, c’est évidemment la mise en place d’un outil de maintenance prédictive avec le développement d’algorithmes à vocation pronostique ainsi que des futurs services utilisant le Data Analytics.
C’est d’ailleurs aussi la stratégie adoptée par Pratt & Whitney Canada qui dispose des boitiers FAST pour connecter ses moteurs et recueillir les données dans un but préventif et prédictif. Et Cédric Gauthier, le directeur Ventes et Marketing pour l’aviation d’affaires de Pratt & Whitney Canada, nous a d’ailleurs confié que le recueil des données des PW812D qui motoriseront le nouveau biréacteur à long rayon d’action de Dassault était déjà au menu des prochaines discussions. À suivre…