L’entreprise toulousaine spécialisée dans les drones d’inspection n’est plus à présenter. Devenu en seulement 8 ans d’existence un véritable symbole de la digitalisation des hangars, Donecle s’est rapidement imposé dans le domaine des inspections automatisées de maintenance pour l’aviation commerciale (inspections visuelles générales, inspections de foudroiement, inspections de peinture et de marquages réglementaires). Et comme à chaque fois, le stand de Donecle connaîtra un succès certain au salon du Bourget.
Il faut dire que depuis la fin de la pandémie, les choses se sont accélérées pour l’entreprise qui est désormais qualifiée par Airbus pour sa famille de monocouloirs, en particulier pour les tâches d’inspection après impact de foudre. Donecle s’est ainsi doté d’un nouveau drone en récupérant tous les feed-back de ses clients. « Nous avons débouché sur une solution à la fois plus petite et plus rapide, qui permet de réaliser des inspections plus rapidement et donc plus compatible avec les gros-porteurs et qui en plus permet aussi de voler en extérieur » nous précise Adélaïde Poisson, Directrice marketing et communication de Donecle. Jusqu’à présent, toutes les inspections étaient réalisées sous hangar et exclusivement pour des appareils petit/moyen porteurs.
« Notre nouveau drone dispose d’un carénage plus léger, avec des protections plus petites autour des hélices, ce qui nous permet d’avoir moins de prise de vent » explique-t-elle. « Pour les petits porteurs, nous sommes passés d’une inspection d’une quarantaine de minutes de vol à seulement 20-25 minutes de vol, ce qui ne nécessite plus que deux batteries » poursuit-elle. Le drone va ainsi commencer son inspection sur la partie gauche de l’avion avec une première batterie pendant une dizaine de minutes de vol puis la seconde partie de l’avion avec une deuxième batterie. « Une fois l’avion inspecté, nous allons directement dans le logiciel pour venir analyser tous les défauts, pour parfaire une GVI (inspection visuelle générale), ou bien faire de la qualité peinture, de l’inspection du marquage ou de l’impact de foudre ».
Mais Donecle a également sorti un deuxième drone, l’IRIS dentCHECK, fruit de son partenariat avec l’entreprise allemande 8tree pour améliorer l’efficacité et la qualité de la cartographie de la structure des appareils. « Il s agit du même drone, mais avec une payload qui va être différente, avec une caméra de 24 mégapixels équipée d’un flash, et qui va nous permettre de faire de la détection et de la mesure d’enfoncement ou de bosse sous la surface ». Adélaïde Poisson rappelle cependant qu’il s’agit bien d’un contrôle sur la première couche, le drone n’effectuant pas de contrôle non destructif. Cela concerne les impacts de grêle sur le fuselage et la voilure par exemple, mais aussi la partie basse de l’avion (GSE…).
Autre axe de développement important pour Donecle, cet accord signé avec Tarmac Aerosave en avril. Les deux partenaires travaillent en effet à étendre la solution aux gros-porteurs et aux appareils stockés en extérieur. « C’est un partenariat qui nous permet d’avoir accès à leurs avions et de pouvoir développer la capacité en extérieur, de tester la résistance au vent, et aussi de nous concentrer sur les gros-porteurs » nous annonce Charlotte Pantel, la directrice commerciale de Donecle. « Après la signature de l’accord, nous avons lancé les process pour obtenir les autorisations de vol en extérieur » nous explique-t-elle. Le drone de Donecle est même capable d’opérer jusqu’ 30km/h de vent. Ainsi, avec la société fondée par Airbus, Safran Aircraft Engines et Suez spécialisée dans le stockage et le recyclage d’avions commerciaux, surtout gros-porteurs, Donecle va pouvoir accumuler beaucoup de retours d’expérience sur deux nouvelles compétences. À suivre…