Une nouvelle page se tourne au sein d’OSAC, l’Organisme pour la Sécurité de l’Aviation Civile. Guy Tardieu a pris la succession de Jean-Marc de Raffin Dourny le 30 janvier dernier lors d’un déjeuner organisé dans les salons de l’Aéro-Club de France (AéCF), un événement qui a ressemblé les 150 collaborateurs d’OSAC et de nombreuses personnalités du monde aéronautique.
Jean-Marc de Raffin Dourny était à la tête d’OSAC depuis sa création en 2010, date à laquelle l’organisme, filiale du groupe Apave, avait remporté l’appel d’offres de la DGAC pour exercer les missions de contrôle technique de l’aviation civile pour le compte de la DSAC (Direction de la Sécurité de l’Aviation civile). La DGAC a reconduit les missions de surveillance de la navigabilité en France en 2016, et ce jusqu’en 2022. C’est une spécificité française qui est aujourd’hui observée par de nombreux pays, notamment en Europe.
À ce titre, OSAC délivre, suspend et retire les agréments des organismes de production, de maintenance, de gestion de la navigabilité et de formation à la maintenance. Il émet également les documents de navigabilité des aéronefs et décerne les licences de mécanicien aéronautique en France. Pour rappel, OSAC avait succédé au GSAC, groupement d’intérêt économique créé en 1993 dont les partenaires étaient à l’époque la DGAC, Bureau Veritas et Egis Avia.
L’OSAC maintiendra le cap
Guy Tardieu est un fin connaisseur du transport aérien français et de ses aspects techniques. Il connait d’ailleurs déjà bien l’activité d’OSAC, ayant participé à son comité stratégique. Si il évoque déjà une certaine continuité à la tête d’OSAC, il explique qu’il existe aussi de nombreux challenges à relever et certains points de fragilité à corriger. Il cite notamment la rafale de nouvelles étapes réglementaires, l’accélération du cheminement d’une logique de simple conformité réglementaire vers une logique de type RBO (surveillance basée sur les risques), ainsi que l’évolution du champ de compétences (drones, activités aéroportuaires, cybersécurité, processus de maintenance prédictive…).
Diplômé de l’ENSAE Sup’Aéro en juin 1972, Guy Tardieu entre à Air France en octobre 1973 en tant qu’Ingénieur Entretien sur Boeing 747-100. Quelques mois plus tard, il accédera au poste d’Adjoint au Chef de la Division Petit Entretien sur 747. En septembre 1976, il prendra la tête de la subdivision regroupant les mécaniciens de piste de l’escale d’Orly. Guy Tardieu sera par ailleurs détaché d’Air France à Tripoli en tant que Directeur Technique de Libyan Arab Airlines de 1978 à 1982.
Il poursuivra ensuite sa carrière chez Air France en tant que Chef de la Division Entretien en Ligne, puis Chef du Service Elaboration du Programme et Sous-Directeur Économie et Programme à la Direction des Programmes. Il prendra notamment la direction du contrôle des opérations d’Air France entre 1996 et 2001, puis rejoindra Jean-Cyril Spinetta en tant que Directeur de Cabinet et des Relations Extérieures du groupe Air France-KLM avant d’occuper le poste de Directeur Corporate Qualité et Conformité à partir de 2009. Guy Tardieu sera enfin nommé Délégué général de la FNAM (Fédération Nationale de l’Aviation Marchande) en avril 2012 ou il défendra les intérêts du pavillon français jusqu’à aujourd’hui.