L’arrivée de Delta TechOps dans le réseau de soutien du GTF porte désormais à neuf le nombre d’installations de maintenance, de réparation et de révision pouvant intervenir sur la famille des réacteurs à réducteur du motoriste américain dans le monde.
Il faut dire que même si le rythme des livraisons a évidemment été impacté par la pandémie depuis le mois de mars, la flotte d’avions commerciaux équipés de GTF n’a jamais cessé de croître pour atteindre aujourd’hui plus de 750 avions livrés à 48 compagnies aériennes. La très grande majorité concerne évidemment la version la plus puissante de la famille PurePower, à savoir le PW1100G-JM qui propulse la famille A320neo d’Airbus.
Le réseau de maintenance du GTF s’est d’abord enrichi de l’arrivée d’EME Aero (Engine Maintenance Europe) en Pologne au deuxième trimestre, la coentreprise de Lufthansa Technik et MTU Aero Engines intervenant initialement sur les PW1100G-JM, mais dont les capacités seront élargies aux PW1500G (A220) et PW1900G (E-Jets E2) dans les prochaines années. L’Europe accueille désormais quatre sites de MRO pour la famille GTF, avec celui de MTU à Hanovre pour le PW1100G-JM et les deux shops Lufthansa Technik à Hambourg (PW1100G-JM) et à Alzey (PW1500G).
Mais c’est désormais au tour de Delta TechOps de monter en puissance sur la nouvelle famille de réacteurs de Pratt & Whitney, alors que la compagnie Delta Air Lines a intégré le réseau de soutien du motoriste pour la famille GTF au premier semestre. La compagnie américaine est opératrice de la famille A220 depuis près de deux ans (31 exemplaires en flotte) et se prépare à accueillir le premier de ses A321neo avant la fin de l’année (100 exemplaires en commande ferme).
La division maintenance de la compagnie aérienne américaine vient d’ailleurs d’effectuer une première visite de maintenance complète d’un PW1100G-JM sur son site d’Atlanta à la fin du mois d’août, l’entretien de ce premier réacteur entrant dans le cadre du partenariat signé avec Pratt & Whitney l’année dernière. Le processus de démontage et remontage complet du réacteur a ainsi permis aux équipes de Delta TechOps de se former et de décrocher la certification nécessaire pour lancer cette nouvelle capacité de réparation.
Pour rappel, la division MRO de Delta a misé sur l’entretien des moteurs de nouvelle génération pour assurer son avenir, une stratégie qui ne devrait pas fondamentalement être remise en cause par la crise liée à la pandémie.
De son côté, Pratt & Whitney a annoncé fin juin qu’il allait adapter une partie des installations de son usine de North Berwick (État du Maine) pour la maintenance des réacteurs GTF. Le motoriste va ainsi investir 12,5 millions de dollars sur place pour pouvoir intervenir sur des modules de turbine haute pression (2 étages) ainsi que sur le compresseur haute pression (8 étages) du PW1100G-JM.
Le motoriste américain s’est par ailleurs aussi tourné en mars vers Air India Engineering Services Limited (AIESL) pour fournir des services de maintenance en soutien des opérateurs de PW1100G-JM en Inde et dans la région. La filiale MRO de la compagnie publique indienne est de très loin le principal acteur MRO en Inde, même si Air India est quant à elle opératrice du LEAP-1A sur ses A320neo.
Enfin, Pratt & Whitney s’est concentré sur les visites légères d’entretien en atelier sur l’ensemble de son réseau, avec une 100ème intervention en « Quick Turn » réalisée chez Pratt & Whitney Eagle Services Asia à Singapour. Ce type de visites permet notamment d’assurer les mises à niveau des réacteurs au dernier standard pour améliorer leur fiabilité et leur durabilité, avec un taux de disponibilité opérationnelle désormais annoncé à 99,97% par le motoriste.